Désormais Docteur en Économie du Développement, le jeune Mohamed B. Diarra a su convaincre le jury présidé par le Pr Badra Makalou, le samedi 03 juillet 2021 à l’Institut Universitaire de Développement Territorial (IUDT) à travers un excellent travail de thèse abattu pour obtenir le titre de Dr. de l’Institut de Pédagogie Universitaire. Ladite thèse s’intitule « Poids démographique et développement économique : le cas du Mali ».
Après être introduit par son Directeur de thèse, le Pr Modibo Traoré, le nouveau Dr. Mohamed B. Diarra a, à travers une précise et éloquente présentation de 30 minutes, su attirer l’attention du jury composé de Pr. Badra Makalou, Président du jury ; Pr. Doklin Traoré, membre du jury ; le Pr. Lassana Sidibé, rapporteur et le Pr. Issa Sacko, apporteur.
En résumé, le jeune Docteur explicite que sa thèse porte sur l’étude du système démo-économique, en particulier les canaux d’actions par lesquels le démographique impacte l’économique.
Les comportements de fécondité sont encore fonctions, dans bien des pays en développement et notamment le Mali, des considérations religieuses et culturelles. Il en a résulté la dogmatisation de la forte fécondité avec comme corrélat le phénomène de l’explosion démographique.
Dans la perspective d’une contribution à l’évolution des mentalités traditionnelles de fécondité, l’étude examine les effets de l’accroissement démographique sur le développement économique à travers une approche qui combine la modélisation économétrique et l’analyse comparée.
Au demeurant, il précise que la première partie de sa thèse a consisté essentiellement à dresser les profils sociodémographique et économique du Mali, dans le but d’établir un lien théorique entre la situation sociodémographique et les performances macroéconomiques dudit pays. Et que des analyses effectuées révèlent que les écueils au développement économique du Mali sont aussi et surtout d’ordre démographique. Il ajoute que le Mali, selon l’Indice du Développement Humain, est l’un des pays les plus pauvres au monde. « En 2016, 48% de la population malienne vivaient en dessous du seuil de la pauvreté et le taux de chômage était de l’ordre de 10,43% ». Du reste, il avance que les problèmes démographiques sont l’apanage des pays d’Afrique et sans nul doute, le retard qu’ils accusent en matière de développement économique est essentiellement imputable au rythme de croissance de leurs populations .
La seconde partie de la thèse a, quant à elle, consisté en une analyse empirique de l’impact de l’accroissement démographique sur le développement économique. L’étude économétrique effectuée a, tout d’abord, révélé que la taille de la population est favorable à la croissance économique, confirmant ainsi dans une certaine mesure la thèse orthodoxe.
Les effets positifs de l’accroissement démographique sur la croissance économique résultent notamment des efforts supplémentaires de production dans un contexte de poussée démographique. Les écueils liés à la croissance démographique constituent un facteur de créativité et donc de rehaussement de l’efficacité du système de production. Les travaux de Gubry et Wautelet (1993) sur les régions de l’Ouest et de l’extrême-Nord du Cameroun ont imputé l’intensification et la modernisation des techniques culturales ainsi que la hausse de la productivité agricole, dans lesdites régions, à la pression démographique. Ensuite, elle révèle que le taux de fécondité, principal déterminant de l’accroissement démographique, impacte négativement tous les composants du développement humain.
En conclusion, Dr. Mohamed B. Diarra, dira la solution pour obtenir le bénéfice du dividende démographique et l’adéquation entre les croissances démographique et économique dans les pays du Sud à forte croissance démographique, consiste à développer le capital humain, à travers des investissements massifs dans les domaines de la santé, de l’éducation (capital humain) et de l’emploi. Le développement du capital humain et l’insertion socioprofessionnelle des individus peuvent positivement influencer leurs comportements de reproduction et contribuer ainsi à la réduction du rythme d’accroissement démographique qui consiste à accorder de l’intérêt aux variables démographiques. Il préconise, par ailleurs, la prise en compte, avec suffisance, des facteurs démographiques dans le cadre de l’élaboration des programmes de développement socioéconomique et la mise en œuvre illico d’une politique de contrôle des naissances.
À la suite de sa présentation, des remarques et observations constructives ont été faites par les membres du jury. Il s’en est suivi le témoignage poignant de Monsieur Abdel Kader Diarra, collègue du nouveau Dr. à la Direction Générale du Commerce.
Le jury, très séduit, a jugé excellent le travail de Mohamed B. Diarra, avant de lui attribuer la mention très honorable.
Témoignages :
Après avoir apprécié le travail abattu, le Président du Jury, Pr. Badra Macalou a témoigné que la brillante soutenance de Mohamed B. Diarra, ajouté à la qualité de sa thèse a, sans conteste emporté l’assentiment et l’appréciation du jury. Ainsi, tout en lui souhaitant une bonne continuation il lui dira ceci : » A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Comme pour dire à mon estimé frère que toute chose acquise sans difficulté ne servirait rien de fier pour l’Homme.
Abdel Kader Diarra: Je parle au nom des collaborateurs de Mohamed à la Direction Générale du Commerce (DGC). Mohamed est un cadre valable qui a toujours donné le meilleur de lui pour que les choses changent positivement. Très ouvert et sympa, il est sans nul doute, parmi les jeunes cadres maliens sur lesquels le pays peut espérer.
Bafing Diarra : Je suis l’un des oncles de Mohamed et je l’ai vu grandir. En toute honnêteté, Mohamed a toujours été quelqu’un de très respectueux, ayant par ailleurs l’amour des études et du travail bien fait. Je suis fier de lui pour avoir obtenu ce Doctorat, mais je le conseille de rester toujours sur le chemin de l’humilité, de la bonté et de la droiture indiqué par ses parents et ses professeurs et de ne pas oublier les conseils de ses collaborateurs au travail.
En fin, Mohamed B. Diarra, le désormais Dr. en Économie du Développement a vivement remercié ses parents, son épouse, ses amis et particulièrement ses professeurs pour les conseils et les soutiens au cours de la réalisation de sa thèse. Très ému, il a ajouté que de pareils moments font oublier les nuits blanches qu’impliquent la réalisation d’une thèse.
Dognoume Diarra