Hamadoun BAH, Président du SYNABEF :
Je suis connu dans les activités syndicales et je dirige le Syndicat des Banques, Assurances Et Établissements financiers et commerces du Mali.
Pour le référendum du 18 juin prochain j’y crois et j’ai la ferme conviction que le Oui l’emportera.
Le Mali vient de loin et le Mali Kura dont nous rêvons nécessite forcément un malien Kura entendez par là le changement des comportements des maliens de tous les jours mais également la revue du texte fondamental qu’est la Constitution.
Le besoin de ce référendum a été ressenti par tous les régimes depuis la deuxième mandature du Président Alpha Oumar KONARÉ jusqu’au Président IBK. Il y’a eu au moins deux tentatives de la modification du texte actuel vouées à l’échec par crainte d’un tripatouillage à une période où les 3èmes mandats étaient en vogue.
Que cette réforme soit entreprise par une autorité transitoire est une aubaine à saisir.
Quant à mon appréciation sur le projet actuel, il ne peut être que positif tant, dans les contours de sa rédaction, que dans le contenu du texte.
Ce texte a été proposé en toute liberté et en toute démocratie par des acteurs totalement indépendants et maliens.
Aussi, ce texte a fait l’objet de larges concertations des maliens de l’intérieur et de l’extérieur dont les avis ont été pris en compte dans la rédaction et dans la finalisation du projet. En plus, un regard a été fait sur toutes les anciennes propositions.
Nous pouvons donc affirmer urbi et orbi que ce projet est 100% malien sans aucun avis d’experts non maliens, ce qui est positif et salutaire.
Quant au fond du texte, il apporte beaucoup d’innovations et de réformes qui cadrent toutes avec nos réalités et qui tiennent compte de notre vécu institutionnel depuis les 30 dernières années.
En effet, ce projet renforce et conforte la Démocratie en faisant référence aux idéaux du 26 mars 1991 et des derniers événements ayant entraîné des mouvements populaires.
Ce texte corrige les différents blocages occasionnés par la constitution actuelle au niveau de l’exécutif et le rapport entre les Institutions.
En effet, le président peut désormais mettre fin aux fonctions du PM qui doit jouir de sa confiance. Le président a un pouvoir de dissolution de l’Assemblée Nationale dans les limites fixées par le projet et le parlement a le pouvoir de destituer le président de la république en cas de violation de son serment.
Ce projet a l’avantage de faire référence à notre passé historique et à nos jus et coutumes. Il renforce le rôle de nos autorités coutumières et traditionnelles et nos langues nationales devenues désormais des langues officielles en lieu et place du français.
Les cadis ont désormais un rôle constitutionnel à travers ce projet qui consacre des réformes judiciaires en institutionnalisant la Cour des comptes et en modifiant la composition du conseil supérieur de la magistrature qui sera composé de moitié de non magistrats. Aussi le citoyen pourrait désormais saisir le conseil supérieur de la magistrature et la cour constitutionnelle.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger et conformément aux recommandations des ANR la 2ème chambre a été créée (le Sénat). Cette deuxième chambre aura l’avantage de faire représenter nos élus locaux dans le parlement. La laïcité qui crée aujourd’hui une fosse polémique a l’avantage d’être définie dans le projet avec la précision qu’elle ne s’oppose pas à la religion. Cette innovation dans ce projet aurait dû réconforter tous ceux qui sont de bonne foi.
Pour toutes ces raisons, ce texte doit forcément consacrer l’adhésion de toutes les maliennes et de tous les maliens. Ce projet est bon et il est 100% malien. Pour répondre à la sortie d’un imam qui dit que celui de 1992 a été rédigé par eux sous les arbres, autour du thé et des arachides et bien l’actuel projet l’a été dans un cadre approprié et serein et par des cadres tous respectables.
Enfin, si ce projet passe, et il doit passer, nous vivrons un Mali nouveau et meilleur.
Que Dieu bénisse le Mali et le protège.
Mohamed Traoré alias Bill :
Il est à rappeler que la constitution de 1992 est caduque elle est une copie de la constitution française de 1958 c’est les années du début d’indépendance des États africains, d’où elle a été tentée de réviser par trois anciens présidents maliens par cette constitution ne reflète plus les vraies aspirations du peuple malien.
Et cette fois-ci ce n’est pas une révision qui est demandée mais plutôt une nouvelle constitution dans laquelle beaucoup d’avancées notables comme les dispositions des articles 31 sur l’officialisation des langues nationales, 32 qui précisent la définition de la laïcité au Mali, 55 qui donne la possibilité au peuple de retirer le pouvoir au président de la République en cas de violations de son serment, la création du sénat etc.
En conclusion, cette nouvelle constitution est une révolution du peuple malien.
Seydou Oumar Traoré, journaliste :
C’est une constitution faite par les maliens et pour les maliens.
Elle nous ressemble énormément car elle tient compte de notre réalité.
Mamoutou Tangara, journaliste :
Je pense que c’est une avancée remarquable…
La future constitution aura la solution à plusieurs problèmes considérés avant comme étant des limites ou des vides.
Mais l’œuvre humaine n’étant jamais parfaite et l’Etat étant une continuité, serait présent pour des éventuelles améliorations…
Seydou Traoré, Gynécologue :
Une autre constitution était souhaitée par la classe politique depuis fort longtemps. Je crois que la période est opportune pour passer le cap. Aucune œuvre humaine n’est parfaite mais il faut essayer d’aller en avant. Merci
Soungalo Diarra, Expert-Comptable et ancien Chef de Cabinet :
En toute sincérité le document est bon. Il nous permet d’atteindre les objectifs à atteindre dans le cadre de la refondation. Merci infiniment.
Personne anonyme :
Désolé mon frere, tu sais, je préfère ne pas commenter. J’aime pas tout ce qui va à l’encontre de la légalité. Cette nouvelle constitution est un véritable crime contre celle en vigueur. C’est tout! Bon ou pas, la procédure foule le cadre légal et constitutionnel du Mali.
La Rédaction