HAMADOUN BAH, SECRETAIRE GENERAL DU SYNABEF : ‘’Nous sommes hostiles aux injustices et nous l’es combattons sans état d’âme. Mme KANÉ fera son retour à la BDM et le DG Haidara fera ses adieux’’

Sene Kunafoni

Dans une interview exclusive accordée au journal ‘’Le Confident’’, M. Hamadoun Bah, secrétaire général du Syndicat des Banques, Assurances, Microfinances, Etablissements Financiers et Commerces du Mali (SYNABEF) clarifie la position de son syndicat sur un certain nombre de fait. Notamment l’affaire qui oppose le DG Haidara à madame Kané. Suivons plutôt…

Le Confident : Présentez-vous à nos lecteurs

H B : Bonjour et merci au journal le confident de me donner l’occasion de me prononcer sur des sujets importants du syndicalisme dans notre secteur et du Mali. Je suis Hamadoun BAH cadre de banque et secrétaire général du syndicat des banques, assurances, Microfinances, établissements financiers et commerces du Mali (Synabef). Je suis également membre du bureau central de l’UNTM et membre du CESC.
Il m’arrive au-delà du syndicalisme de me prononcer sur la vie de la Nation et de fournir mes analyses sur les préoccupations majeures dans le pays.

Le Confident : Parlez-nous du SYNABEF

H B : Le SYNABEF est un des 13 syndicats nationaux de l’UNTM créé en 2014. Il regroupe aujourd’hui plusieurs secteurs d’activités dont les banques, assurances, les Microfinances, les entreprises pétrolières, les industries pharmaceutiques, les établissements financiers, Pmu mali, et d’autres commerces. Nous prônons depuis un certain temps, un syndicalisme de développement axé sur la préservation de l’outil de travail d’abord et préserver ensuite les intérêts matériels et moraux des travailleurs. Nous sommes hostiles aux injustices et nous l’es combattons sans état d’âme.

Le Confident : Votre syndicat vient de publier des doléances à satisfaire pour éviter une grève générale annoncée pour le 27 novembre, de quoi s’agit-t-il ?

H B : Effectivement, après plusieurs mises en gardes contre des injustices et surtout face à l’adversité affichée par l’APBEF nous avons fini par déposer notre corps défendant un préavis de grève sur 13 points.
Le départ du DG de la BDM et de son SG apparaissent comme un élément central de ce préavis afin d’assurer définitivement dans le secteur financier un climat social apaisé. Il a été question également de régler beaucoup d’injustices dont le licenciement illégal de Mme Kané Djeneba Sall qui doit obligatoirement réintégrer son lieu de travail, des points concernent l’application des conventions collectives et leurs révisions. La régularisation de la situation des pompistes dans les stations qui subissent une injustice criarde et de nos camarades des ex Ecobank dont le départ cache beaucoup de non-dits. La situation des employés SAER également ressort dans le préavis.
Il s’agit pour nous de régler des situations inacceptables et mettre fin à une forme d’exploitation qui ne dit pas son nom. L’affaire des prestataires de service dépasse tout entendant. Une injustice flagrante et inadmissible.

Le Confident : Le syndicat est coûte que coûte engagé pour le départ du DG Haïdara ainsi que le SG du syndicat de la BDM sa, et le retour madame Kane à sa place, êtes-vous sûres d’obtenir gain de cause ?

H B : Pour le départ du DG de la BDM cela va avec l’accalmie dans notre secteur, tant qu’il est là le secteur financier sera toujours agité. Ce qui est mis en cause c’est la personnalité de l’homme et son incapacité à gérer les hommes. Depuis son avènement à la tête de l’APBEF nous sommes à notre 4e préavis déjà dont 3 grèves consommées à tort par sa faute. Nous exigeons son départ et le retour de Mme Kané pour d’une part apaiser le climat social et d’autre part réparer une injustice sur une dame qui n’a rien fait suivant l’avis de l’inspection du travail et suivant les éléments à notre disposition.
Nous sommes sereins, Mme KANÉ fera son retour à la BDM et le DG de la BDM fera ses adieux.

Le Confident : Pourquoi la lecture de la convention collective vous tient au tant à cœur ?

H B : La relecture de la convention collective est prévue dans la convention collective elle-même. Elle est triennale pour les banques et assurances. Cette relecture est une obligation mais traînée et négligée par le patronat. Elle devrait être effective depuis janvier 2021. En plus de cette convention il y’a d’autres telles que la convention de commerce dont la relecture s’impose de faite étant plus vieille que le Mali Indépendant. Cette convention date de 1956. Il y’a la convention des Microfinances qui n’est pas appliquée et qui date de 2006 dont la révision s’impose également. Il y’a la convention des entreprises pétrolières de 2010 qui n’est appliquée nulle part dans ces entreprises. Il y’a aussi la convention des industries pharmaceutiques qu’il faut mettre en place. Toutes ces conventions sont une obligation à l’égard du droit du travail mais violées hélas sur notre sol. Elles ont l’avantage si elles sont appliquées de conférer des avantages aux travailleurs.

Le Confident : Êtes-vous en contact avec les centrales syndicales dans cette lutte ?

H B : L’UNTM est notre centrale syndicale et nous y sommes représentés. Toutes nos actions sont soumises à la centrale syndicale et qui est au courant de tous nos faits et gestes. Nous avons son soutien de toute évidence.

Le Confident : Jusqu’où ira l’ affaire DG et Madame Kane au cas où elle ne serait pas mise dans ses droits ?

H B : L’affaire Mme Kané Djeneba connaîtra un règlement. Nous ne menons un combat que quand sa justesse est avérée. Elle rejoindra son boulot tant que sa culpabilité n’est pas établie. Le DG de la BDM n’a plus sa place parmi nous pour s’être adonné à des actes de faux et usage de faux. Mieux dans cette affaire, la BDM a mis en branle un armadas de cabinets et non les moindres : Le cabinet Saye, le cabinet Me Mountaga TALL, le cabinet Ismael KONATE, le cabinet de Jean Claude ancien ministre. Cela prouve que la BDM est aux abois dans cette affaire et elle sait qu’elle est dans le déni du fait de sa direction aveuglée par le désir unique de se séparer d’une dame.

Le Confident : La presse à largement mis l’accent sur un article que vous aviez écrit en 2018 et qui serait toujours d’actualité. De quoi s’agit-il exactement ?

H B : En effet la presse est revenue largement sur une lettre que j’avais adressée à François Hollande en 2014 après le passage de Moussa MARA à Kidal.
Cette lettre comme par prémonition prévenait les dirigeants français sur la rupture des relations franco maliennes. Dans cette lettre je mettais à nu la duplicité de la France dans le conflit malien. J’ai mis en évidence la volonté des français de balkaniser le Mali et cela depuis 1957 dans l’OCRS. J’ai justifié cela par le retour de l’armée française sur le sol malien mais également au plan géostratégique sur le sol du Sahel (Niger, Burkina Tchad et Mauritanie) exactement comme sur la carte de l’OCRS en 1957.
Cette lettre avait été mal accueillie par la chancellerie française mais l’histoire me donne raison aujourd’hui.
J’avais également averti que cette jeunesse n’a aucun complexe, nous ne sommes assujettis dans notre esprit. Nous sommes des jeunes nés libres et qui parlons d’égal à égal à n’importe quel autre peuple.
Nous n’accepterons jamais ni la partition de notre pays, ni l’occupation prolongée du Mali par des forces étrangères. Dieu merci le peuple est debout aujourd’hui et nous avons un dirigeant qui n’a rien à se reprocher qui n’a pas peur de TOMI et qui n’a pas de compte en banque offshore à préserver. Seul le Mali compte.
Nous devrions nous mobiliser autour du président de la transition pour redresser le pays et le permettre de relever la tête.
Que Dieu bénisse le Confident
Que Dieu bénisse le Mali
Amine.

Source: Le Confident

 

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