Du 23 au 26 septembre 2025, une forte délégation de lONG japonaise SASAKAWA Africa Association (SAA-Mali), avec à sa tête, le directeur adjoint Dr Moussa Diallo SAA-Mali et Dr Mel Oluoch de la direction de SAA-Sous-régional, a effectué une visite de terrain pour le constat des œuvres de SASAKAWA sur des sites agricoles des régions de Ségou et de Fana. Ladite délégation accompagnée d’hommes et de femmes de médias comme indique le nom de la mission (Media Field Day), a sillonné les villages de Falado et Monzonbléna à Fana. Le satisfecit a été au rendez-vous.
Selon le directeur adjoint-Pays de SAA-Mali, Dr Moussa Dialla, Sasakawa Africa Association, est une ONG japonaise qui évolue au Mali depuis 1996 dans le domaine de la vulgarisation agricole pour dire, « diffuser ou rendre disponible auprès des producteurs agricoles ou encore mettre en lumière les résultats de recherche, de technologies ou innovations que les producteurs doivent utiliser afin d’augmenter le niveau de leur production ». Sasakawa intervient directement dans quatre pays en Afrique (Burkina, Bénin, Zimbabwe et le Libéria) et indirectement dans 11 autres pays, a rappelé Dr Diallo de SAA-Mali.
Bilan satisfaisant à Falado et Monzonbléna.
En terme de bilan à Falado et Monzonbléna, pendant un bon moment, des agriculteurs (hommes et femmes) des deux villages ont été formé à plusieurs méthodes et techniques par des agents de l’ONG Sasakawa. Pour Faloda, il s’agissait d’apprendre à une soixantaine de femmes, comment cultiver une petite parcelle et avoir un grand rendement. Joignant la théorie à la pratique, les femmes du village ont cultivé deux champs d’arachides avec les méthodes et techniques enseignées par les agents de Sasakawa. Une promesse de récolte est au rendez-vous. « Avec ce que nous avons appris avec Sasakawa, nous pouvons gagner 15 sacs d’arachides sur une parcelle de ½ hectare, là où, on navait que deux sacs avant la formation », a raconté Mme Diallo Koumba Sidibé.
A Monzonbléna, les agriculteurs ont réussi leur test sur du maïs cultivé avec du sorgho. Le sorgho mélangé avec le maïs permet de garder le champ humide et le de bon développement des deux semences. « Nous récoltons 40 sacs de maïs avec cette technique là où on navait que 15 ou 20 avant », a dit Bagninè Berthé pour affirmer qu’ils gagnent le double de leur récolte d’avant.
La particularité à Monzonbléna est que les agriculteurs ont été formés aussi aux techniques de conservation des céréales sans insecticides ni autres poisons et aussi, à l’agriculture sensible à la nutrition. « Nous ne pouvons que dire, Merci, à Sasakawa. Grâce à eux aujourdhui, nous gagnons plus avec moins d’effort car les parcelles sont petites, mais le rendement est grand », ont clamé les chefs de village, Toumani Coulibaly de Falado et Mandjou Berthé de Monzonbléna.
DR MOUSSA DIALLO DIRECTEUR ADJOINT DE SASAKAWA-MALI : « Sasakwa a trois piliers principaux »
Pour lui, lorsqu’on regarde les questions de changement climatique et tout autre aspect qui sont des facteurs évolutifs, qui agissent négativement sur les productions agricoles, il faut songer à des technologies ou encore des innovations. Cela, à ses dires, pour anéantir ce qu’on appelle, effets climatiques et consorts afin davoir une production de bonne qualité et des rendements aussi considérables.
LONG SASAKAWA évolue dans le sens de la transformation de l’agriculture au Mali sur sa stratégie 2021-2025, qui est une stratégie basée sur trois piliers. A savoir : L’agriculture régénératrice, l’agriculture sensible à la nutrition, et l’agriculture orientée vers le marché, a cité Dr Diallo. « L’agriculture régénératrice, c’est une agriculture qui permet de régénérer le sol.
Les sols, de façon particulière, dans le Sahel, sont pauvres et sont dégradés par plusieurs effets de la nature. Ce qui fait que l’agriculture régénératrice permet de régénérer nos sols, ce qui va permettre de booster la production agricole pour la génération que nous sommes, et les générations futures à venir », a relaté Dr Diallo.
« L’agriculture sensible à la nutrition, permet de transformer ce que nous produisons, ces produits issus de l’agriculture, et de les rendre comme des médicaments. C’est-à-dire, comment conserver et transformer ces produits en produits nutritifs et réduire les pertes post-récoltes », dira-t-il avant d’ajouter que : « L’agriculture orientée vers le marché, c’est une attitude contractuelle. Former les producteurs à être dans des coopératives solides, afin de pouvoir négocier et avoir accès à des financements ». Pour que l’agriculture soit un business.
SASAKAWA-AFRICA ASSOCIATION (SAA) 0uvre deux masters à luniversité de Ségou.
Après le cercle de Fana, dans les villages de Monzonbléna et Falado, l’équipe de Sasakawa Africa Association (SAA) et les hommes de médias ont fait un séjour à Ségou. La délégation a eu à visiter la parcelle pédagogique de luniversité de Ségou et a aussi rencontré le recteur de l’université de Ségou, Dr Mory Sidibé. En plus des appuis en travaux pratiques à la Faculté d’Agronomie et de médecine animale, Sasakawa ouvre deux masters et envisage un projet doctoral.
Sasakawa a ouvert deux masters cette année à l’Université de Ségou en développement rural et en vulgarisation agricole, a confié Dr Oumar Diandio Traoré , chef de département agronomie et de la vulgarisation agricole de l’université de Ségou. A ses dires, l’université de Ségou, à travers son département agronomie a exprimé le besoin et Sasakawa n’a pas hésité et a répondu favorablement à leur demande en ouvrant ces deux masters pour l’année 2025-2026.
Désormais c’est possible pour tous ceux ou toutes celles qui ont une licence en gestion, en économie, marketing, sociologie ou en aménagement du territoire, de poursuivre leur master à lUniversité de Ségou en développement rural agricole ou vulgarisation agricole.
Selon Dr Traoré, il était prévu que les cours démarrent le lundi 29 septembre dernier. Au total 32 étudiants sont déjà inscrits, mais l’inscription était toujours ouverte jusquà trois semaines environ, dit-il.
« Ce sont des masters qui sont vraiment vitaux pour le domaine agricole. Nous avons constaté en fonction des expressions de besoin des ONG et des agents du monde rural. Ils demandent beaucoup des agents spécialisés dans le développement rural. Nous avons exprimé les besoins, SAKAWA n’a pas hésité, ils ont accepté notre demande et ils ont financé l’ouverture des masters », a révélé Dr Oumar Diandio Traoré.
Les deux masters sont pour une période de deux ans soit trois semestres de cours et un semestre de mémoire. Les cours ont débuté le lundi 29 septembre 2025. Linscription est à seulement 400 000F CFA, a confié le chef du département agroéconomie et vulgarisation agricole.
Bientôt le doctorat…
Lors de la rencontre Sasakawa et l’université de Ségou, plusieurs chefs de département ont eu à faire des doléances en se confiant aux hommesde médias. Parmi les doléances, on peut citer, le financement de recherches doctorales faites par Dr Aboubacar Timité, Chef du département agronomie, que nous avons fidèlement rapporté au directeur adjoint de Sasakawa-Mali, Dr Moussa Diallo.
Dans ses réponses aux différentes doléances, le directeur adjoint SASAKAWA-Mali, Dr Moussa Dialla a ainsi promis : « Nous allons chercher des voies et moyens, même s’il faut ensemble écrire des projets soumis à des bailleurs qui vont nous permettre de répondre à ces doléances-là ». « Les doléances sont notées, elles sont les bienvenues », a-t-il rassuré.
« Sasakawa évolue sur le financement de la Fondation Nippon. Ces financements, nous les utilisons pour nos activités régaliennes. Au-delà de ça, s’il y a d’autres doléances, on peut se permettre de soumettre à d’autres bailleurs pour d’autres fonds. Tel que le financement des études supérieures, le programme de master ou encore les étudiants qui veulent faire des doctorats », a auguré le chef adjoint de Sasakawa-Mali pour la demande de financement de doctorat en plus des deux masters.
KC, Envoyé Spécial.
