Ouagadougou : APESS outille des journalistes sahéliens sur la promotion du lait local

Sene Kunafoni

Dans le dessein de promouvoir la production et la consommation du lait local en Afrique de l’Ouest 11 journalistes de 6 pays dont (le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Mauritanie), la campagne « mon lait local  » était au cœur d’un atelier du mardi 17 au jeudi 19 novembre 2020 à Royal Beach Hôtel à Ouagadougou.

L’ouverture dudit atelier a enregistré la présence de  M. Adama Traoré, Secrétaire Exécutif de l’Association Pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS), représentant son Président du Conseil d’Administration avec à ses côtés Madame Halima TIOUSSO, Présidente du Collège des Femmes du ROPPA (Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest)  et M. Sosthène Konaté, représentant d’OXFAM au Burkina Faso. Vu le rôle que joue la presse dans la sensibilisation de la population, l’objectif de l’atelier est de mieux édifier les 11 journalistes des 6 pays sur le lait local ainsi que la filière  du lait local en Afrique de l’Ouest. A cet effet, grand accent a été mis sur les consignes à respecter par Samba Djibi Diallo, l’expert pastoralisme Sénégalais dans la production du lait local jusqu’à la consommation pour qu’il fasse plus de profit dans les différents pays ouest africains.

Entre autres, les questions controversées: adéquation entre l’offre et la demande ; alimentation des vaches ; mini laiteries ou collecte industrielle ?  Lait en poudre ou lait local ?  ; Marché mondial et  multinational ont été au cœur de l’intervention du formateur. Une manière d’inciter les journalistes a plus d’interpellation et de plaidoyers auprès des décideurs politiques sur la question de promotion du lait local. Le lait local, un produit intégral de la traite totale et ininterrompue d’une femelle laitière bien portante,  bien nourrie et non surmenée, il doit être recueilli proprement et ne doit pas contenir de colostrum ( premier liquide jaune que la vache produit après avoir mis bas). A cet effet, le formateur a, sans langue de bois, informé les journalistes sur la grande différence entre le lait local et le lait en poudre.

Cependant, bien que le lait local soit préférable au lait en poudre, force est de reconnaitre que l’offre du lait local est inférieure à la demande des populations,  d’où les importations du lait en poudre  dans les pays africains. Et selon le formateur cette infériorité de l’offre tire sa source de plusieurs facteurs dans les pays ouest africains à savoir : la saisonnalité de la production du lait local ; la dispersion ; l’absence de chaîne de froid pour la conservation ; le coût de la collecte ; forte démographie causant l’augmentation plus rapide de la demande face à une offre très faible. A la question comment augmenter l’offre, il ressort des recherches qu’il faut plus d’alimentation pour les vaches laitières ; intensifier l’alimentation en leurs donnant  leurs aliment surplace ; professionnalisation et contractualisation de la filière.

La formation a également été l’occasion d’inviter le public à préférer la consommation du lait local contre celle de la poudre du lait. Toute chose qui va sauver le lait local face à l’arrivée du lait en poudre des multinationales en Afrique de l’ouest.

Dognoume DIARRA

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