Le Sommet Afrique-France, une rencontre internationale débuté en 1973 sur initiative de la France. Elle avait pour objectif de rassembler tous les chefs d’états des pays africains avec le seul chef d’état Français pour discuter des relations entre les états africains et la France. Pour cette année 2021, les interlocuteurs ont changé. Au lieu des chefs d’états ce sont les « représentants » de la société civile (artistes, sportifs, acteurs, influenceurs etc…) africaine qui se sont rassemblé avec le chef de l’état Français Emmanuel Macron. Pourquoi ce brusque changement d’interlocuteur ?
Commençons par le rappel de cette petite phrase prononcé par le General De Gaule s’agissant de rapport entre la France et tout autre pays. Je cite : ‘’La France n’a pas d’ami, mais des intérêts’’ et il avait incontestablement raison. Chaque pays doit défendre ses intérêts même si c’est au détriment d’un autre.
En s’inspirant de cette phrase qui reste immortelle grâce à sa véracité, il serait suicidaire de croire que c’est parce que la France aime la jeunesse africaine, qu’elle a laissé les chefs d’état pour se tourner vers eux. Nous pensons que c’est suite à des études prospectives et le passage de Macron au Burkina Faso en 2017, que la France a su que les chefs d’état ne sont plus forcément les vrais porteurs de messages contenant les aspirations de leurs peuples respectifs. Et que c’est dès lors que le Président Macron a pris l’engagement de collaborer désormais avec la jeunesse africaine, mais comment et à quel profit pour l’Afrique.
Sans aucun doute, le somme du 8 octobre 2021 à Montpelier n’était nullement pour l’intérêt africain. Au contraire, la France s’est servie de nos hommes de valeur comme Achille Membé ; Claudy Siar ; Souleymane Bachir Diagne ainsi que les autres participants africains et de la diaspora dans l’objectif de rassoir son joug au sein du peuple africain. Bien sûr que les participants africains issus de la société civile portent les aspirations du peuple, mais qu’est qu’ils ont pu dire en face de Macron et qui n’avait pas été dit au Burkina par les étudiants en 2017 ?
Le débat du trio Adam Dicko ; Eldaa Koama et Chieck Sall contre Macron en marge du sommet était garnit de vérités crues bien sûr, mais qu’est ce qui prouve que cela va changer le système français vis-à-vis de nos états ? En 2020 Macron avait accepté que les crimes commis par la France dans la guerre d’Algérie sont considérées comme des crimes contre l’humanité, mais n’a-t-il pas fait le contraire de ses dits tout dernièrement en début de ce mois d’octobre 2021, quand il sabotait par voie de presse, des soldats Algériens de l’époque et qui avait fait un grouille diplomatique avant qu’il ne redemande pardon?
Ces éléments prouvent à suffisance que la France envisage seulement de se faire de nouveaux coopérants au sein de nos sociétés civiles pour se rattacher profondément. Si réellement c’était pour des débats francs et sincères entre les sociétés civiles africaines et le chef de l’état français, ce sommet ne devrait pas se tenir sans la présence de l’ONG Urgences Panafricaniste à travers Kemi Seba ; Y’en a marre du Sénégal ; Ballet Citoyen du Burkina Faso ; le M5 du Mali, j’en passe. Alors ce sommet doit être un signe d’alerte et pour le peuple sur la nouvelle formule de domination qui se planifie avec nos propres frères et sœurs sans qu’ils ne le sachent.
Dognoume Diarra