Quand ça chauffe chez son père, c’est chez son oncle qu’on cherche refuge, dit-on chez les bamanans. C’est inquiétant, sidérant et même révoltant que de nos jours, les Mairies qui devraient être là à réguler le secteur domanial soit elle-même impliquée dans la quasi totalité des spéculations foncières au Mali.
À Nossombougou, selon de sources concordantes, la Mairie serait entrain de délivrer des doubles et meme des tribles permis sur des lots à usage d’habitation et même champs. Les mêmes sources ajoutent que cela se fait pendant que les premiers propriétaires de ces lots ou champs ont tous un permis en bonne et due forme etabli par la même Mairie.
Autre chose , ces sales opérations de la Mairie de Nossombougou se font en violation flagrante de la décision étatique portant suspension de la délivrance des permis d’occuper. » Avec la complicité du Maire, l’agent domanial fait les papiers et les antidate », précisent des sources.
En effet, il y aurait un bicefalisme à Nossombougou au sein de la chefferie depuis 2 ans. Et depuis lors, un agent de la mairie qui serait d’ailleurs un grand spéculateur foncier se serait profité de cette cacophonie au sein de la chefferie pour se frotter les doigts. En complicité avec un faux géométre spécialisé en escroquerie foncière, il s’aroge les droits de remorceler les parcelles déjà morcelés et vendus.
C’est dans cet élan qu’ils auraient réussi à morceler des dizaines d’hectares déjà attribués et ils réussissent à y etablir de nouveaux documents d’attribution antidatés avec signature du Maire. Quand aux lots à usage d’habitation nos sources parle de près de 600 nouveaux permis faits entre 2023, 2024 et 2025. Tous sont antidatés et signés par le Maire comme si c’était de 2015 à 20019. Quel désordre, quel audace !!!
Les frais pour ces permis à usage d’habitation sont fixés de 30.000 à 55.000 et ceux pour le document d’un hectare est de 75.000 à 150.000 FCFA. Si ce constat aussi amère et douloureux s’avère réalité, il est plus que jaimais urgent que les hautes autorités nationales et régionales se saisissent de ce dossier et ouvrir une enquête afin que l’ordre s’impose à Nossombougou dans le cercle de Kolokani, région de Koulikoro.
Ce qui est evident et déplorable est que dans les années à venir de paisibles citoyens qui ne sauront à quel sein se vouer se retrouveront à la barre pour des contentieux fonciers à cause de ces mauvaises pratiques qui se passent actuellement à Nossombougou.
Cela est bien visible avec les tensions actuelles qui mettent en branle la stabilité et la cohésion sociale portant gravement atteinte à la vision des autorités de la transition, qui a toujours prôné la paix et la cohésion sociale, gage de tout developpement dans le « Malikura « .
Dognoume Diarra