Le vendredi 18 octobre 2019 dernier, la Plateforme de lutte contre la Corruption et le Chômage et plusieurs associations partenaires était pour une deuxième fois en meeting à Korofina devant la Mairie de la commune I pour plaider la distribution définitive des cartes NINA afin de mettre les maliennes et maliens dans leur droit.
Selon le Professeur Clément Dembélé, Président de la PCC la distribution des cartes NINA devient de plus en plus un grand réseau de corruption au Mali : « Nous avons reçu un recensement qui prouve que certains des maliens de l’extérieur paie 400 à 1500 euros pour avoir la carte NINA. Ce qui fait entre 250 000 FCFA à 1 000 000 de FCFA. A l’intérieur du pays, pour qu’un boursier bénéficie de la carte NINA il faut débourser au moins 25 000 FCFA. Hors la carte NINA est un droit constitutionnel et l’Etat malien l’exige à tout citoyen pour pouvoir mener les activités administratives de façon fiable. Par contre l’Etat même n’accomplit pas son devoir de donné la carte NINA de façon plus transparente. Et nous sommes là aujourd’hui pour revendiquer l’un de nos droits constitutionnels qui est l’attribution de la carte NINA sans la perception illégale de quelconque frais de retrait ».
Clément Dembélé ajoute que certains des agents d’enregistrement et de distribution sont devenus des petits bandits : « parfois il bloquent les cartes pour pouvoir percevoir indignement des sommes d’argent contre la carte. On veut mettre fin à cet phénomène. La carte NINA pour tout le monde sans condition ou qu’on arrête le processus de la carte NINA au Mali. Si ce n’est pas la mauvaise volonté l’enregistrement et l’impression sont très faciles. Nous ne comprenons pas que dans un pays ou les élections, tous les démarches administratives et judiciaires sont lieu à la carte NINA, qu’on ne peut faire au moins, le minimum d’effort pour que tout le monde puisse avoir accès à ça ».
En fin, la Plateforme de lutte contre la Corruption et le Chômage déplore que si la carte NINA est fait pour faciliter la tâche, elle est là à empirer la vie des maliens à cause de son accès difficile à cause de la corruption qui est à la base. Elle estime qu’il y a des maliens de l’extérieur qui ont perdus leur carte de séjour à cause de cette défaillance au niveau de la distribution de carte NINA. Il y en a qui n’ont pas pu faire d’évacuation sanitaire. Bon nombre de maliens ont perdu leur job et mariage à cause du manque de carte NINA.
Pour finir le Président de la PCC a informer qu’un meeting est prévu pour le 26 octobre 2019 sur l’esplanade de la bourse de travail a 14 heures pour réclamer a la douane et le trésor public le droit des maliens.
Amadou YATTARA
