Kodol c’est l’appellation du collier en langue nationale peulh. L’initiative de créer le Kodol pour la protection des vaches et bœufs des éleveurs est venue d’une Start-Up du nom d’Aïssata Sall. En effet, Aïssata Sall a une Licence en Agroéconomie de la Faculté Agronomique et Médecine Animale (FAMA) de l’Université de Ségou. Très récemment, elle a décroché le premier prix du Concours Start-Up lors de la 2ème édition du Semaine du Numérique du Mali. Dans une interview qu’elle a voulu accorder à notre rédaction, elle explique pourquoi « KODOL » et comment l’idée lui est venue ? Lisez ci-dessous !
Présentez-vous !
Je suis Aïssata Sall, j’ai une Licence en Agroéconomie de la Faculté Agronomique et Médecine Animale (FAMA) de l’Université de Ségou. Présentement, je fais le Master à l’Université Privée Lucas de Bamako.
Que signifie Kodol, d’où vient l’idée de sa création ?
Kodol signifie Collier en peulh, l’idée m’est venue lors d’une consultation du troupeau d’un berger à Ségou qui avait perdu 20 têtes à cause de la fièvre aphteuse qu’il n’a pas vite détecté.
Quels sont vos clients potentiels ?
Nos clients sont les éleveurs de partout, au Mali et ailleurs ayant un troupeau de 5 à 1000 têtes.
Avez-vous la certitude que Kodol est la meilleure solution pour les éleveurs pour remédier les problèmes de vol et de maladie au sein des troupeaux ?
Oui, j’en ai la certitude, que Kodol est la solution pour baisser le taux de décès et de vol auxquels beaucoup d’éleveurs sont victimes.
Y-a-t-il des startups similaires à Kodol dans la sous-région ?
Non, pas à ma connaissance pour le moment.
Avez-vous des clients dans d’autres pays ?
Non, pour le moment nos clients se trouvent au Mali seulement.
La 2ème édition de la Semaine du Numérique du Mali vient de finir, qu’en pensez-vous ?
La semaine du numérique est une très belle initiative pour aider des jeunes comme moi, à pouvoir réaliser leurs rêves. Tout le monde sort forcément gagnant du moment où on arrive à présenter son savoir-faire devant de grandes personnalités du pays et d’ailleurs.
Vous venez de remporter le gros prix des startups de cette deuxième édition du Semaine du Numérique au Mali, quel sentiment vous anime ?
Un sentiment de joie, de confiance et d’encouragement. Je suis très honoré et plus que jamais motivée à développer mon projet et le mettre à la disposition de l’Etat via le département concerné, au bénéfice des éleveurs de partout.
Avez-vous des messages à l’endroit de la jeunesse, des autorités du Mali et à l’endroit de vos camarades startups ?
Oui, je dirais à la jeunesse de ne pas baisser les bras, de croire en eux. On ne sait jamais où cela peut nous conduire. Je demande aux autorités du pays de soutenir des initiatives de créativité, surtout celles venant des jeunes qui constituent l’avenir. Aussi, j’exhorte les autorités à investir dans la recherche et l’innovation, gages de l’émergence d’un pays.
Avez-vous un message particulier ?
Si j’ai encore un message à véhiculer, je réitérerai juste à nos autorités d’aider la jeunesse à réaliser ses projets. La jeunesse malienne a du potentiel.
Réalisation Dognoume Diarra