DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE : Le Dr Pharmacien et Opinioniste Fatogoma Togola estime qu’en cette période du 21ème siècle, des mouvements de lobbyings doivent voir le jour en remplacement du panafricanisme

Sene Kunafoni

« Nous ne rentrerons pas ici dans l’origine du panafricanisme, ni dans sa définition, il était le mouvement d’une époque, nous estimons qu’il ne s’adapte plus en ce 21ème siècle, pour ce faire, nous, africains, peuples africains, devons évoluer vers d’autres mouvements plus pragmatiques et productifs, plus opérationnels et plus objectifs pour la prospérité des peuples africains et le développement de nos pays respectifs d’Afrique. Nous estimons qu’en attendant la prospérité et le développement de tous les pays africains et de l’Afrique toute entière, les mouvements panafricanistes sont devenus purement improductifs, théoriques et utopiques, à la limite du populisme.
Historiquement, nous savons que les mouvements abolitionnistes, les mouvements anti-esclavagistes ont permis de mettre fin à la traite des noirs ou la Traite Negrière (Angleterre, dans les Amériques), les mouvements panafricanistes ont déjà abouti au soleil des indépendances puis aux indépendances en Afrique comme au Mali. Après les indépendances de certains pays africains d’Afrique noire, l’agronome français René DUMONT a publié un livre en 1962 dont le titre est « L’Afrique noire est mal partie », pour nous à sa publication, le titre de ce dernier devrait être « L’Afrique noire francophone est mal partie », et aujourd’hui, soixante (60) ans après sa publication, en cette année 2022, le constat étant très amer en Afrique noire francophone dont le Mali, nous devons le titrer « l’Afrique noire francophone a reculé », l’absence de tout plagiat.
L’Afrique noire francophone dont le Mali a reculé après plus de 60 ans d’indépendance, parce que, « les africains ont abdiqué, à commencer par les élites politiques et les universitaires » (De Dr Adama KEITA) avec comme conséquences : Le système éducatif est en faillite ; Le système culturel (retard sur nos cultures et mœurs) en faillite ; Le système de sécurité en faillite ; Le système de gouvernance et l’Etat en faillite ; Le système agro-sylvo-pastoral en faillite (absence d’autosuffisance alimentaire, pire) ; Le système de santé en faillite ; Le système économique, financier, fiscale et monétaire absent ; La politique d’emploi et d’utilisation de la ressource humaine de qualité absente ; Le système diplomatique en faillite ; La démocratie en faillite ; Absence totale de politique d’industrialisation ; Absence totale de politique de création d’emploi des jeunes diplômés ; Absence totale de politique d’investissement ; Tous les indicateurs de développement en faillite.
Au Mali, après les indépendances, nos dirigeants sont tombés dans la naïveté totale et une absence totale de vision pour le peuple malien, en signant au nom de ce dernier des accords machiavéliques, exploitant et contraignants contre les intérêts suprêmes des maliens et le Mali. Nous estimons que les mouvements panafricanistes ayant abouti au soleil des indépendances et les indépendances en Afrique, doivent laisser la place à d’autres mouvements africains et ou aux lobbyings africains qui doivent induire ou inciter les peuples africains au travail, à contrôler et évaluer les régimes politiques africains, les gouvernements africains, les Présidents africains à s’améliorer, à plus de productivité, au pragmatisme, à être et plus objectifs et opérationnels.
Ces nouveaux mouvements africains et ou lobbyings doivent aboutir, entre autres au soleil du travail, au soleil de l’éducation, au soleil de la culturation après l’acculturation par le colonisateur et les religions, au soleil de la bonne gouvernance et de la justice de qualité, au soleil de l’utilisation de la ressource humaine de qualité, pour ne citer que ceux-ci.
Nous estimons que certains peuples d’Afrique, certains maliens n’ont été et ne sont sous aucune domination sauf sous leurs propres dominations, ces dernières s’appellent la naïveté, l’aliénation mentale et intellectuelle, l’acculturation et le complexe d’infériorité devant la peau blanche et ou le colonisateur. Certains maliens ne comptent pas sur les maliens d’abord, sur ses semblables maliens, n’ont pas confiance en eux-mêmes et entre eux, et certains maliens renvoient toujours la faute sur les autres.
Ne doutons pas, au Mali, l’espoir existe bel et bien, il est là, présent au Mali avec ces hommes et femmes, ces jeunes et vieux, nationalistes et patriotes, ayant l’amour réel du Mali, compétents, expérimentés et capables, sont plus en plus conscients qu’il faut changer de manière de faire et d’être, et de changer fondamentalement et obligatoirement le paradigme du Mali.
Que le Tout Puissant, le créateur bénisse et protège les maliens et le Mali, que les bénédictions de nos parents nous accompagnent »
Bamako, le 28 janvier 2022
Dr Fatogoma Togola

 

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