Culture : Qu’est-ce que le « Foura » ? Soungalo Diarra, l’Expert des Finances Publiques nous en parle dans la rubrique « Au Nom de la Culture »

Sene Kunafoni

Dans le cadre de la préservation et la valorisation de la culture malienne, la rédaction de votre journal  » l’œil du Péon  » et le site senekunafoni.net lancent une nouvelle rubrique dénommée ANC  » Au Nom de la Culture « .
Pour le premier numéro de cette rubrique, la rédaction s’est entretenue sur le thème  » FOURA » avec un ancien haut cadre de l’administration malienne. Il ne tardera pas à se présenter à nos lecteurs. Il demeure un cadre qui n’a rien oublié de ses origines malgré son rang intellectuel et professionnel.
Bonjour, Présentez-vous !
Je suis Soungalo Diarra, natif de Nonkon Sikoro dans le cercle de Kolokani. Je suis Expert des Finances Publiques, ancien chef de Cabinet du Ministère de l’Elevage et de la Pêche, Conseiller à la Mairie de Nonkon et je suis Consultant.
Qu’est-ce que le  » Foura » ?
Le foura est une cérémonie traditionnelle organisée à l’occasion du mariage d’une fille n milieu Bambara. Elle consacre la maturité d’une fille à servir un homme dans le foyer conjugale.
C’est célébré en quel moment de l’année ?
La cérémonie du Foura est organisée après concertation entre les deux familles (famille de l’homme et la famille de la femme) après avoir encaissé le résultat de toutes les récoltes. Généralement du mois de février au mois de mars.
Quelle est son utilité sur la société ?
Un mariage entre deux tribus ou deux communautés renforce toujours les liens, les rapports sociaux et du coup, facilite la cohabitation.
C’est pratiqué dans quelle partie du Mali en général ?
Le foura est exclusivement pratiqué au Bèlèdougou. Ailleurs la même cérémonie s’appelle le « kognon ».
Avez-vous quelque chose à ajouter et qu’on n’en a pas touché au cours de cet entretien ?
Je voudrais porter à votre aimable attention que pour célébrer le foura, on exige aux parents du mari, un panier de mil pilé, un bouc castré bien engraissé et quelques pagnes pour la jeune fille.
Un message à l’endroit de la jeune génération ?
Je prodigue aux jeunes de conserver cette pratique qui constitue un de nos grands repères. Elle est moins onéreuse et elle engage en plus des mariés, les deux familles à sceller un lien sacré pour l’éternité sans trop de divorces.
Réalisation Dognoume Diarra

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