Cela n’est plus un secret pour personne que malgré l’interdiction par loi malienne, que le sang humain se vend toujours. Oui, d’ailleurs qui d’entre nous n’est pas prêt à mettre la main dans la poche pour s’offrir du sang, quand les pronostics vitaux d’un proche est engagé ? Je pense qu’en ayant pas le choix, nous ne pouvons qu’accepter de jouer au jeu. D’ailleurs, c’est tempi pour les nombreux malades qui rendent l’âme quotidiennement pour raison de manque de sang.
Enfin, lisez cet article pour en savoir plus sur le fonctionnement du réseau criminelle et très spécialisé dans la vente du sang au Mali.
Les faits :
Courant semaine écoulée, c’est à travers des messages vocaux qu’une personne dont nous tairons le nom nous a informé en ces termes : ‘’J’ai des informations sur un vendeur de sang, que nous venons de prendre. Je vous donne l’information étant donné que vous êtes journaliste pour que vous la relayer auprès du grand public. En effet, nous l’avons tendu un piège et nous sommes allés le recueillir avec des policiers du commissariat du 8ème arrondissement de Koulouba. Mon souhait est que l’auteur de cet acte ignoble soit puni avec la dernière rigueur’’, a-t-il dit. Et de poursuivre en indiquant que tout a commencé au CHU du Point-G.
‘’L’épouse d’un ami qui est hospitalisé au service gynécologie du CHU point-G, m’a expliqué la situation de sa femme qui a été évacué avec son enfant inerte dans le ventre. Elle avait besoin de quatre proches de sang. Vu que mon ami ne connaissait pas grande chose à Bamako, je lui ai accompagné à la banque de sang. Nous y avons trouvé une seule poche de sang stocké pour les cas d’urgences du groupe B+. C’est à notre grande surprise que quelqu’un appelle mon ami depuis l’Italie pour lui donner un numéro en précisant qu’il pourra avoir du sang avec ce dernier. Quand on a appelé ce dernier, un certain Daouda, il s’est avéré qu’il vend effectivement la poche sang à 35.000Fcfa l’unité. J’ai donc fait savoir que j’avais besoin de 3 poches de sangs. Au même moment, je me suis rendu au Commissariat du 8ème arrondissement pour expliquer les faits. Le Commissaire a délégué un agent pour m’accompagner en moto, car, il m’avait dit que le sang est récupérable au niveau du monument des chasseurs. Une foi sur place, nous l’avons attendu. Arrivé sur place, il me demande de l’argent afin d’aller réceptionner mes poches de sang. Je lui ai proposé de l’accompagner. Il a refusé en me disant que le vendeur ne peut pas me recevoir. Je lui ai fait croire que je n’avais pas de cash sur moi et que j’allais faire l’achat via Orange money. Pris de panique, il a perdu son sang-froid en disant que je ne le faisais pas confiance et qu’il devrait partir. Ainsi, quand la vente a été annulée, il a voulu démarrer sa moto, j’ai donc retiré la clé, et je lui ai avoué que la fuite n’était plus à sa portée. J’ai fait signe au policier, et ce dernier est allé cueillir le complice, qui avait effectivement les 3 poches de sangs. Conduit au 8ème A, ils n’ont pas voulu décliner l’identité des complices’’, dira notre informateur.
Toujours selon notre source que nous attendons pour la suite du dossier, le vendeur en question a avoué être en complicité avec certaines cliniques de renom, ainsi que des structures en charge du prélèvement du Sang. Ce qui laisse croire que cette trafique est bien organisé et dont rien ne peut stopper. Alors il faut que l’information soit relayée partout afin de dénoncer cette mauvaise pratique.
La rédaction