Bamako: Force doit rester à la loi, la zone dite zone prioritaire de la zone aéroportuaire débarrassée des constructions illicites

Sene Kunafoni

Sept mille cent quatre-vingt-quatorze hectares (7194 ha), c’est la superficie totale de la zone dite zone prioritaire de la zone aéroportuaire occupée par des constructions illégales depuis plusieurs années à cause de l’incivisme de certains maliens (élus municipaux, agents de l’état). En fin, sur ordre présidentiel, les travaux de démolition de ces constructions illégales ont démarrée le jeudi 14 janvier 2021 en présence des ministres Dionkè Diarra de l’Urbanisme,  de l’Habitat et des Domaines de l’État;  Makan Fily Dabo Sissoko des Transports et le Colonel Major Modibo Koné de la Sécurité et de la Protection Civile.

A titre de rappel le domaine aéroportuaire est classé suivant le Décret No99-252/P-RM du 15 septembre 1999 portant classement d’une parcelle de terrain à usage d’emprise aéroportuaire d’une superficie de 7194 hectares. Ce pendant cette parcelle fait l’objet de lotissement et d’occupations illicites. C’est ainsi que tôt le jeudi matin, à 07H00, sur ordre du Président de la Transition Bah N’Daw (lettre confidentielle no073/PRM du 12 octobre 2020), les travaux de démolition de toutes constructions illicites ont débutés. A commencer par la zone très proche de la piste de l’aéroport qui a une superficie de 1660 hectares. Précédemment les services en charge de l’Urbanisme avait déjà fait les constats administratifs sur l’irrégularité des occupations et les menaces qu’elles représentent pour l’Aéroport de Bamako. C’est ainsi qu’un programme de démolition des constructions illicites a été initié par les ministres en charge des Transports et des Domaines après que le Gouverneur ait pris un ordre de démolition le 21 mars 2019.

Aux dires du Ministre de l’Urbanisme,  de l’Habitat et des Domaines de l’État ainsi que son collègue des Transports, les occupations illicites ont atteint une telle ampleur que l’Aéroport du Mali est menacé de retrait de sa licence par les autorités de l’aviation civile internationale. Un retrait qui priverait le Mali de vols internationaux et contraindrait les voyageurs maliens à utiliser les aéroports des pays voisins. Ils ont informé que vu la nécessité de cette démolition, la date du 28 mai 2020 avait été retenue pour le début des travaux, mais qu’une instruction verbale du Premier Ministre, par la suite confirmé par une lettre no2020-0499/PM-CAB du 29 mai 2020, a ordonné de surseoir à l’opération à la veille pour cause de climat social assez tendu. Pour recommandations les ministres présents ont réitéré que toutes les constructions édifiées en violation de la loi doivent être démolies. Car une inaction du Gouvernement sur le dossier aura des conséquences lourdes avec l’amplification des occupations illicites surtout des domaines publics et privés de l’état. Ils ont alors  demandé l’accompagnement de la population riveraine de la zone admettant que l’opération est salutaire et que c’est dans l’intérêt supérieur de tous les maliens.

A signaler que c’est l’entreprise Arica Construction Corporation (ACC)  qui est en charge de l’exécution des travaux de démolition pour un montant total de 320 888 628 (trois cent vingt millions huit cent quatre-vingt-huit mille six cent vingt-huit franc CFA), sous la protection de la gendarmerie , de la garde et de la police nationale tout au long des travaux.

 

Dognoume Diarra

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