C’est à la faveur d’un point de presse que le Président de la POSLC, Issa Synayoko entouré des membres de son bureau a informé la presse sur l’existence de la Plateforme des Organisations Syndicales de Lutte contre la Corruption (POSLC) et l’acquisition son récépissé soutenant sa conformité vis-à-vis des règles syndicales et démocratiques au Mali. C’était le jeudi 7 janvier 2021 au siège de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali près du Tribunal de Commerce à Missira.
Organisé avec le soutien de l’OCLEI, le point de presse a été l’occasion pour le Président de la POSLC d’édifier la presse sur la légalité de ladite Plateforme sur le plan syndical au Mali. Selon le Président Synayoko la corruption est devenue aujourd’hui une préoccupation majeure qui compromet le développement socio-économique du Mali et que ses conséquences sur la population en général et sur les travailleurs en particulier sont extrêmement graves. Elles sont entre autres : la déperdition des ressources publiques ; le népotisme ; le clientélisme ; le favoritisme ; la promotion et la valorisation des ressources humaines entrainant une détérioration de la qualité du service rendu aux citoyens ; la persistance de l’impunité favorisant l’enrichissement illicite des agents publics.
Face à cette situation, le président Synayoko a interpellé toutes les composantes de la société notamment la société civile dont les membres payent un lourd tribut. Il ajoute que tous les instruments juridiques internationaux pertinents en matière de lutte contre la corruption que le Mali a ratifiés favorisent la participation de la société civile à la prévention et à la lutte contre le fléau de la corruption.
A cet effet, les syndicats en tant que pilier essentiel de la société civile, M. Synayoko évoque qu’ils se doivent de s’organiser pour jouer pleinement leur partition dans le combat notre contre la corruption et les infractions assimilées afin de participer à l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des travailleurs du pays. C’est pourquoi des organisations syndicales ont décidé de fédérer leurs capacités pour accompagner et donner un nouvel élan au processus de prévention et de lutte contre la corruption en créant la Plateforme des Organisations Syndicales de Lutte contre la Corruption, renchérit le Président Synayoko.
Ces organisations membres de la POSLC sont entre autres : la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) ; Centrale démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) ; Confédération malienne du Travail (CMT) ; Coordination des Comités syndicaux de la DAF de la Primature et des DFM, DRH et CPS des Départements ministériels ; Syndicat autonome des Administrateurs Civils (SYNAC) ; Syndicat autonome des Greffiers et Secrétaires de Greffe et Parquet (SYNAG) ; Syndicat libre des Travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE) ; Syndicat libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT) et le Syndicat national des Travailleurs des Collectivités territoriales (SYNTRACT).
Portée sur les fonts baptismaux a la faveur des activités entrant dans la commémoration de la Journée africaine de lutte contre la corruption en 2019, l’objectif de la POSLC est d’impliquer les syndicats dans la prévention et dans la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite, la délinquance économique et financière en vue d’informer et de sensibiliser les travailleurs sur l’existence, les causes et les graves conséquences de ces fléaux sur leurs conditions de vie et de travail ; de mettre au cœur de la gouvernance l’intégrité, la transparence, la responsabilité, la bonne gestion des affaires publiques et des biens publics et la redevabilité en tant que règles déontologiques inspirées des valeurs sociétales du pays ; de susciter un changement de comportement chez les agents publics et les agents du secteur privé par la diffusion des connaissances sur les règles déontologiques notamment l’intégrité et leur respect scrupuleux ; de soutenir les actions des structures de prévention et de lutte contre la corruption ; de vulgariser les rapports des structures de contrôle et les décisions de justice et de suivre la mise œuvre des recommandations ; de promouvoir la déclaration de biens des responsables politiques et administratifs ; de veiller au respect des procédures de sélection pour l’accès aux emplois publics et d’ester la justice.
En conclusion, le Président s’est adressé aux autorités de la transition, il leurs a interpellé de rester scotchées à l’idéal de la transition et d’être conforme cette phrase du président de la transition Bah Daw » le bien publique est sacré « .
A signaler qu’après la bienvenue souhaitée par le Secrétaire général adjoint de la CDTM, M. Ousmane Almoudou, le Président Synayoko avait commencé par témoigner que l’année 2020 a été très dur, particulièrement pour les organisations syndicales avec le décès de beaucoup de camarades parmi lesquels Siaka Diakité. Ainsi, il a demandé d’observer une minute de silence pour hommage à tous les illustres disparus.
Dogoume Diarra