Si les deux cas, malien et tchadien sont ressemblants, ils se distinguent justement par la configuration des acteurs impliqués dans les conflits et dans les rapports de forces:
S’agissant de la légitimité du coup d’État par l’UA, avec à sa tête Moussa Faki Mahamat, un diplomate ne joue pas contre son pays, et dans le cas d’espèce sa sous-région. Il y a soit un silence, soit un adoubement implicite de la part des Etats de la Sous-Région, notamment des États de la Comac. Tous les pays ont peur d’une »nouvelle Libye », voilà pourquoi la situation actuelle semble pour le moment arranger les États du Sahel et du Bassin du Lac Tchad. Les enjeux sécuritaires ont pris le pas sur les enjeux de légalité démocratiques. On s’achemine vers une transition qui va essayer de partager le pouvoir soit avec la rébellion, et/ou avec l’opposition politique. Une reconfiguration socio-politique au Tchad, pouvant ouvrir un boulevard de négociation avec les groupes armés (branche rébellion), parce que le Président Déby qui ne croyait uniquement qu’à la force des armes, était réfractaire à toute négociation avec la rébellion. Ce dernier pensait que seule l’option militaire était l’ultime solution pour la stabilité du Tchad et du Sahel.
La Rédaction