Le vendredi 03 janvier 2020 dernier à Magnambougou à la Direction Générale de la Société Malienne de Patrimoine d’Eau Potable (SOMAPEP-SA) a tenu la 39eme Session Ordinaire de son Conseil d’Administration. A l’ordre du jour, l’État d’exécution du budget 2019 et présentation du budget de fonctionnement et d’investissement de l’année 2020. C’était en présence du Président du Conseil d’Administration, Ex Ministre Nankouma KEITA ; le Directeur General de la SOMAPEP, M. Yénizanga KONÉ ainsi que plusieurs de ses membres.
Content de la fin de l’année 2019, une année ayant été d’épreuves en épreuves pour le Mali, le PCA Dr ex-Ministre Nankouma KEITA a tout d’abord souhaité ses vœux à tous les membres du Conseil et à tous les maliens avant d’évoquer une pensée pieuse aux braves soldats tombés sur le champ de l’honneur. Ainsi, il a l évoqué l’enjeu autour de l’eau potable, d’où l’importance capitale du présent Conseil d’Administration obligeant ses membres à faire le bilan de l’année 2019 écoulée. « Toute chose qui permet de mieux regarder l’avenir avec un esprit d’amélioration permanente de nos actions », ajoute-il.
A cet effet, le Président du Conseil d’Administration a témoigné que l’année 2019 a été difficile à cause des nombreux défis auxquels la SOMAPEP a été confronté, à savoir l’absence de paiement de la redevance-concessionnaire que la société fermière, la SOMAGEP-SA à la SOMAPEP-SA, malgré les dispositions contractuelles qui lient les deux sociétés. Il renchérit en ces termes : « selon le fermier, l’augmentation de ses charges d’exploitations due à l’élargissement du périmètre de concession de la SOMAPEP-SA qui, de Dix-huit (18) localités est passé à 90 centres , englobant ainsi tous les chefs-lieux de Cercle et quelques grandes villes stratégiques et frontalières ont eu de sérieuses incidences sur les maigres ressources du secteur. La mission n’est pas du beurre, car pas facile, mais avec une conscience plus élevée, la SOMAPEP est dans la plus grande contrainte de le faire ».
Ainsi il a évoqué que malgré tout ce qui précède, la SOMAPEP-SA a tenu bon, comme témoigne la poursuite des nombreux projets et programmes initiés les années précédentes et dont l’impact se fait déjà sentir sur le quotidien des maliens aussi bien de la capitale que dans les centres de l’intérieur. Tel que le projet de renforcement des AEP des six (6) villes à savoir : Gao, Nioro du Sahel, Markala, Bougouni, Selingué et Konna-Bore sur financement de la Banque Mondiale ; le projet des études de six (6) autres villes de l’intérieur : Koulikoro, Ségou, San, Mopti-Sevaré, Bandiagara et Ménaka sur financement de l’Agence Française de Développement. A cela s’ajoute la mise en service de l 2eme tranche de la station de traitement d’eau de Kabala. Il a ainsi rassuré que cet ouvrage permettra à la SOMAPEP d’une part de faire face, cette année 2020, à la période de pointe et d’autre part de doper considérablement les recettes générées par le secteur grâce à l’opération 100 000 branchements sociaux.
Tout en reconnaissant que l’année 2019 a été riche en activités, il a invité les membres du conseil d’administration à garder le cap, sans esprit dithyrambique, qu’ils doivent une fois de plus redoubler d’effort pour l’année 2020 qui s’annonce remplie d’espoir, mais aussi de crainte pour la survie du secteur. L’espoir en est les bons auspices avec la mise en service de la deuxième tranche des 144 000 mètre cube par jour de Kabala, donc l’augmentation du taux de desserte, la mise en œuvre de l’opération 100 000 branchements sociaux et la détermination des prix patrimoine et exploitant par la Commission de régulation de l’électricité et de l’eau (CREE), permettant d’assurer l’équilibre financier du secteur.
Ainsi, tout en incitant les membres du Conseil d’Administration à l’esprit de sacrifice et a un examen minutieux des documents soumis à leur appréciation pour atteindre les objectifs, il a informé que c’est dans un contexte si particulier et si sensible que le budget de la SOMAPEP-SA pour l’année 2020 a été élaboré en recettes et en dépenses à plus de 68,3 milliards de FCFA, avec des prévisions d’investissements de plus de 65,8 milliards de FCFA contre 61,9 milliards en 2019 soit une augmentation de 6,3%.
Pour conclure, le Président du Conseil d’Administration s’est par ailleurs penché sur la situation actuelle du Mali tout en s’exprimant sur la tenue du dialogue national inclusif qui a été pour lui une occasion pour les maliens de tout bord à échanger dans la plus grande franchise afin de mettre des gens à l’index tel que (l’État). Ce pendant le dialogue n’a pas produit le résultat attendu, car selon lui, on devait sortir du dialogue avec des propositions concrètes et non des recommandations ne répondant pas aux attentes.
Dognoume DIARRA