RENCONTRE DE LA DELEGATION CEDEAO AVEC LE M5 RFP, LA MAJORITE ET LA SOCIETE CIVILE : L’ESPOIR EST TOUJOURS PERMIS!

Sene Kunafoni

Les propos à chaud de certains leaders du M5 RFP et de la majorité présidentielle, après leur rencontre avec la délégation de la CEDEAO,  hier, jeudi 16 Juillet 2020 à l’hôtel Salam nous laissent aborder ainsi.

Du début jusqu’à la fin de nos démarches, les impressions étaient divergentes. Mais chacun étaient animé de bonne foi et toutes les parties voyaient le Mali au de-là des différences. Mme Sy Kadiatou Sow : « Ils ont souhaité échanger avec nous sur notre vision, comment nous voyons la situation aujourd’hui, quelles solutions on pourrait trouver pour sortir de la crise actuelle. Nous avons donc longuement échangé, c’était même prévu pour une heure, mais avons eu près que deux heures d’échanges. La première mission de la CEDEAO avait déjà formulé des recommandations le 18 juin dernier lors de sa mission, à la veille de la marche du 19 juin 2020. Ils sont revenus sur ceux-là, mais dans l’esprit d’améliorer ces propositions aux vues de l’évolution de la situation. Nous, de notre côté, nous avons insisté sur ce qui s’est passé récemment, notamment les tueries, le 10 Juillet dernier nous avons insisté sur cet aspect-là » a déclaré Mme SY kadiatou Sow, qui précise toutefois que le M5 RFP « reste sur sa position initiale ».

Si le M5 RFP, n’exclut pas le dialogue, le mouvement socio politique et religieux, reste sur sa position qui est la démission des institutions de la république. Cependant, une autre glu d’étranglement hier lors des négociations, en lien avec l’évolution récente de la situation, notamment le décès des 11 personnes. Tout comme la présidente de l’ADEMA Association a indiqué que le M5 RFP exige que la lumière soit faite sur les tueries survenues le 10 Juillet dernier et jours suivants. Un nouveau point de non-retour, auquel le M5 RFP tient jusqu’au bout.  A sa sortie de la salle alors même que les négociations étaient en cours, Issa Kaou Djim, le porte-parole de la CMAS et proche de l’imam Mahmoud Dicko a indiqué que : « ce sont des maliens qui ont été tirés à balle réelles parce qu’ils manifestaient au nom de la démocratie. Au lieu de situer les responsabilités, ce sont des questions Boubou doit partir, Boubou ne doit pas partir, un tel gouvernement doit être mis en place, ou tant d’autres choses banals qui sont à l’ordre du jour de Koulouba » a regretté le proche de l’imam Dicko qui s’est retiré des débats, pour des « impératives » selon ses dires avant d’ajouter que : « les négociations en cours ne sont pas rassurants ».

La deuxième mission de la CEDEAO en moins d’un mois, a également réuni hier autour de la table, les représentants des partis politiques membres de la majorité présidentielle. Le président de ce regroupement, Dr Bocary Treta, à sa sortie des discussions avec la délégation de la CEDEAO, s’est voulu rassurant et confiant « nous leur avons exprimé plein de chose et je pense que nous avons été compris » a-t- il lancé. Le président Treta, a tenu à rappeler au passage, que bon nombre de leaders du M5 RFP ont partagé une histoire politique récente et même hier avec le président de la république, et ont été sur bien de chantiers pour la construction du Mali qui selon Bocary Treta, n’est possible dans la division et dans la contradiction: « parmi des membres du M5 RFP, il y a des hommes et femmes que nous connaissons bien. Avec certains d’entre eux nous avons été au coude à coude en 1991, en 1992. Avec certains d’entre eux, nous étions dans la défense des institutions de la république en 2012. Avec certains d’entre eux nous avons tenté de prévenir la crise de 2018. Nous avons évité à notre pays une crise en 2019 Et nous avons pensé à raison, que ces hommes et femmes avec lesquels la plupart du temps nous avons été dans la même équipe gouvernementale, tantôt quand IBK était premier ministre ou président de la république,  nous devons trouver des ressorts nécessaires pour nous asseoir et parler du Mali, afin de sortir le pays définitivement de cette crise » a souhaité  le président Bocary Treta.

De tout ce qui précède, chaque partie doit à avoir le Mali au premier rang. Que le bon sens guide les esprits !

Le Flagrant

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