Après la médiation de la délégation des ministres de la Cedeao, celle de l’ancien président de la république fédérale du Nigéria Goodluck Ebele Jonathan, une forte délégation des présidents de la Cedeao est annoncée pour demain jeudi dans notre capitale, dans le but de trouver une issue à notre crise politique.
C’est bien beau de se faire aider dans une situation pareille, mais il est temps que les fils du pays se donnent la main. C’est aux Maliens de donner la main, de mesurer les risques qu’en court le pays du point de vue de son existence même pour taire les divergences. Cela passera nécessairement par un sursaut, un sacrifice de soi-même, un esprit de tolérance pour aller à l’essentiel. Cet essentiel aujourd’hui c’est la survie de notre Nation, le Maliba que nous ont légué nos ancêtres (Bemba, Fhirn…). A chaque partie d’ajouter de l’eau à son thé en faisant des concessions nécessaires. A titre d’exemple le pouvoir peut accepter de nommer un Premier ministre consensuel pendant que les contestataires renoncent à la volonté de dissoudre l’Assemblée nationale. Au même moment, les magistrats doivent revenir aux meilleurs sentiments par rapport au remembrement de la Cour constitutionnelle. Par ailleurs, pour symboliser sa prise de choses en main, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita doit s’adresser à nouveau à la Nation. Il pourrait à cette occasion prendre des engagements fermes auxquels il doit tenir. Il s’agit par exemple de la bonne gouvernance, la fin de l’impunité (le denier public doit être dorénavant bien géré). Aussi, au centre, il doit mettre fin aux tueries intercommunautaires, l’Etat doit sévir et arrêter les violences pour le bien de toutes les communautés.
En tout cas, il est temps de faire nôtre cette assertion du roi Guezo (Bénin) «Si tous les enfants du pays venaient, par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percée, le pays sera sauvé ».
A bon entendeur…
Le Hogon