Le samedi 14 janvier 2023, au siège de l’ONG Association Malienne pour la Solidarité et Développement, sis à Kalabancoro, s’est tenue une rencontre entre une quinzaine d’exposants à savoir: les producteurs des produits écologiques et biologiques; les transformateurs; les commerçants et Consommateurs de produits bio. C’était sous la présidence du Président de la Coordination Nationale des Organisations Paysanes, M. Ibrahim Coulibaly.
En effet, depuis plusieurs années, l’agriculture écologique et biologique (AEB) se développe en Afrique par le biais et l’appui des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des Organisations Paysannes (OP). C’est dans ce contexte novateur de promotion de l’agriculture biologique que des pôles de connaissances sont mis en place en Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Sud, du Nord et du Centre à travers le Projet Centre de Connaissances de l’Agriculture Biologique en Afrique (CCAB). Tous ces pôles tiennent des conditions culturelles et agro écologiques spécifiques des zones d’intervention.
Pour l’Afrique de l’Ouest, le pôle est installé au Sénégal avec des collaborateurs au niveau des pays que sont : le Mali, le Nigéria, le Bénin et la Gambie. Le pôle est piloté par trois organisations que sont : ENDA Pronat (Coordonnateur du pôle et responsable de l’extrant A qui est chargé de collecter les connaissances endogènes et scientifiques et les valider), la FENAB (responsable de l’extrant B, est chargée de diffuser les connaissances collectées par des canaux différents , entre autres la plateforme digitale et la formation des formateurs/ multiplicateurs ) et AGRECOL Afrique (responsable de l’extrant C, est chargé d’animer le développement des chaînes de valeur biologique, mettre les acteurs en réseaux et susciter le développement des marchés et des Systèmes Participatifs de Garantie).
En vue de permettre aux organisations d’avoir une motivation et des capacités nécessaires permettant d’étendre et d’intensifier les marchés des produits agroécologiques et biologiques, la participation des acteurs à des évènements de promotion (Foires, colloque, salon professionnel, caravane, campagne, week-end bio), s’avère importante.
C’est dans cette dynamique de promotion des produits AEB, que la Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali (CNOP MALI) en collaboration avec l’Association Malienne pour la Solidarité et Développement (AMSD), ont organisé le « Week-end bio ».
L’objectif principal de cette activité est de prévoir une politique qui permettra de favoriser une meilleure compréhension des enjeux liés à la promotion et à la valorisation des produits agroécologiques et biologiques dans un contexte de système alimentaire durable.
L’objectifs spécifiques, l’Aménagement d’un espace pouvant mettre en relief l’activité afin de favoriser une adhésion des consommateurs ; Favoriser l’exposition des produits AEB transformés, les intrants (semences, engrais organiques, biofertilisants…) agro écologiques et biologiques ; Elargir le réseau de consommateurs bio avec la promotion de l’AEB, au sein de la population ; Favoriser la discussion sur la thématique de l’AEB entre les acteurs de la chaine de valeur ; Créer un cadre d’échanges pour les différents maillons de la chaine de valeur.
Selon le Président de l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement, Hamidou Diawara, les défis dans le domaine de l’agriculture bio sont énormes, notamment ceux liés a la production des pesticides bio et ceux des engrais organiques. » Malheureusement, nous n’avons pas assez de soutien pour aider les producteurs et nous en tant qu’organisme de certification SPG bio local , nous accompagnons les producteurs sur toute la chaine, au niveau de la semence, de la formation mais, nos moyens sont limités. Raison pour laquelle nous lançons un plaidoyer au gouvernement et aux partenaires techniques pour nous aider à mieux atteindre le maximum de producteurs qui vont s’engager dans la production agro écologique afin que tous les maliens puissent vivre d’une alimentation saine qui demeure un droit constitutionnel garanti par la constitution. Nous constatons des cas de maladies comme le cancer , l’insuffisance rénale et également des maladies qu’on n’avait pas connaissance auparavant au Mali. J’ai reçu l’information qu’au moins 40% des maliens ont le cancer de foi actuellement. Nous ne connaissons pas les causes d’après une étude de l’IER avec les agents d’un projet sur l’aflatoxine mais, on se pose la question si cela n’est pas dû à une forte utilisation des produits chimiques>>, a-t-il conclu.
Arouna Birama Togola