Cela n’est un secret pour personne, l’un des objectifs phares de la transition vis-à-vis de l’aspiration du peuple est le changement de la Constitution de 1992, qui s’avère de plus en plus caduque. C’est dans cette optique que le RIFEL’s en collaboration avec la pépinière des jeunes, a organisé une Table Ronde sur ledit projet de constitution au Mémorial Modibo Keïta, le samedi 06 mai 2023.
C’était en présence de la première vice-présidente du Conseil National des Ordres Professionnels du Mali, Madame Koné Mouminatou Katilé ; de Lassine Keïta représentant la pépinière des jeunes ; la Vice-présidente du Réseau International des Femmes Leaders (RIFELs), Madame Maye Niaré ainsi que plusieurs jeunes (filles et garçons) et femmes de plusieurs quartiers de Bamako.
Après la cérémonie d’ouverture, Pr. Mamadou Coulibaly, expert constitutionnaliste, membre de la commission d’élaboration du projet de constitution et membre de la commission de vulgarisation a fait un exposé simultanément en Français et en Bamanankan.
Au cours de son exposé, le Pr. Mamadou Coulibaly a, avec technicité et une maîtrise totale du projet, expliqué éloquemment les différents chapitres que contient le projet de la nouvelle constitution. Partant sur la base des douze points qui expliquent la nouvelle constitution, il a tout d’abord développé, dans l’introduction, les raisons ayant poussé le Président de la Transition et son gouvernement à changer la constitution en cette période. Il estime que certaines insuffisances de l’ancienne constitution sont à la base de la crise sociopolitique et sécuritaire ayant plongé le Mali dans une situation de crise multidimensionnelle.
A cet effet, il a expliqué du point 1 au point 12 qui sont entre autres : l’interdiction des discriminations entre les maliens basées sur l’ethnie et la religion ; la garantie des libertés religieuses ; l’Officialisation des langues nationales ; la Défense de la patrie et le volontariat dans l’armé ; les Principes directeurs de l’action publique ; l’Interdiction de la double nationalité pour les candidat à l’élection présidentielle ; équilibre des pouvoirs ; le Réaménagement des institutions de la République ; l’Encadrement de la vie politique et des parlementaires ; l’Indépendance Judicaire ; l’Institutionnalisation du statut des autorités et légitimités traditionnelles et les Maliens établis à l’extérieur. Ainsi, il a exhorté les uns et les autres à s’approprier de la nouvelle constitution qui demeure le socle d’une véritable refondation pour le Mali.
A la suite de son exposé, bon nombre de participants ont affirmé avoir eu une idée de la nouvelle constitution. La vice-présidente et le représentant de la pépinière des jeunes ont tour à tour témoigné que cette nouvelle loi fondamentale prévoit des changements véritables dans la gouvernance étatique concernant, notamment la garantie et la protection des droits humains ; la préservation de l’unité et la souveraineté nationales ; la stabilité des intuitions de l’Etat ; les perspectives de choix stratégiques pour un développement durable et paisible. En conclusion, ils ont interpellé les autorités a plus de communication et de sensibilisation auprès de la population.
Dognoume Diarra