Le mercredi 24 mai 2023, la Bourse du Travail a servi de cadre pour la tenue de l’Assemblée Générale d’Information du SYNABEF, un syndicat regroupant l’ensemble des travailleurs des Banques, des Assurances, des microfinances, des Entreprises pétrolières (GPP et GMPP), des Industries pharmaceutiques, de Pmu-Mali et du Commerce. C’était sous le leadership de M. Hamadoun Bah, Secrétaire General du SYNABEF.
Réunir l’ensemble des travailleurs des Banques, des Assurances, des microfinances, des Entreprises pétrolières (GPP et GMPP), des Industries pharmaceutiques, de Pmu Mali et du Commerce n’est pas chose aisée, a introduit le Secrétaire Générale tout en remerciant l’assemblée d’avoir répondu massivement à l’appel, surtout à la bourse du travail, lieu riche d’histoire et d’enseignements du syndicalisme mais également de la vie de la Nation malienne depuis bien avant les indépendances jusqu’à l’avènement de la Démocratie.
4ème du genre depuis l’avènement du SYNABEF en 2004, cette Assemblée Générale d’Information regroupe à chaque occasion l’ensemble des militants des différents syndicats qui constituent le SYNABEF. Au dire du Secrétaire Général Hamadoun Bah, l’injustice est la pire des choses qui puissent mettre le pays à terre. Tout d’abord, il a évoqué que malgré tout le soutien sans réserve et indéfectible que le SYNABEF réaffirme aux autorités de la Transition pour faire sortir le Mali de la situation actuelle, qu’il demeure plus que jamais important de dire la vérité quand il y’a lieu de le dire. Cela, en faisant référence à l’injustice que subissent certains de ses camarades vis-à-vis de leurs employeurs.
« Il y’a des choses qu’on peut taire pour l’apaisement du climat social, mais il est inadmissible de le faire dans l’injustice », fulmine M. Bah. Alors il a invité les autorités judiciaires à s’impliquer davantage pour que justice soit faite pour les militants du SYNABEF injustement licenciés et emprisonnés. A titre de rappel, il a cité des cas de crises dont chacune prise individuellement a entrainé le chaos dans d’autres pays à savoir Le terrorisme qui a mis la Somalie à terre ; La crise intercommunautaire ayant entrainé le 2ème plus grand génocide de l’histoire au Rwanda ; Les velléités indépendantistes qui ont disloqué le Soudan et séparé l’Érythrée de l’Éthiopie ; Les crises institutionnelles et politiques en Côte d’Ivoire…
Alors, il a fulminé que tout ce que le Mali traverse aujourd’hui est dû à la cupidité, au laissé aller et à l’ignorance de certains individus, comme quoi tous les peuples ont leurs harkis (Relatif aux combattants d’origine algérienne qui combattaient du côté de l’armée française pendant la guerre d’Algérie) et tous les peuples ont leurs Pétain (Maréchal président français qui avait prêté allégeance aux Nazis et livré la France à l’ennemi). A cet effet, il a informé que l’objectif de l’Assemblée d’Information est de parler de certains faits graves, tous inadmissibles en tant que syndicat, en tant que travailleur et en tant que malien tout court. ‘’Chers camarades, chacun de ces faits avaient valu à l’époque une grève du SYNABEF. La raison de notre passivité est tout simple, c’est la situation de notre pays telle que présentée dans cette longue introduction. Mais camarades, notre patience à des limites face à l’emprisonnement sans raison valable des camarades dans l’accomplissement de leurs tâches au quotidien’’, a dénoncé le Secrétaire Général Bah.
Il a ainsi dénoncé que des faits gravissimes qui relèvent de l’emprisonnement des syndicalistes ou d’autres abus graves ne sauraient être tolérés ni par le SYNABEF ni par aucun syndicaliste. ‘’Des situations de violence et de délits d’entraves graves à la liberté syndicale, si elles ne sont pas gérées vites, ne pourront aboutir qu’au dépôt de préavis de grève de tous les syndicats du Mali. S’il y a un préavis demain du SYANBEF, que l’opinion tienne pour responsable les dirigeants de nos établissements qui se sont inscrits dans l’adversité et dans l’inimitié au syndicalisme’’, a-t-il informé tout en demandant le quitus de ses camarades pour le dépôt d’un préavis jusqu’à la libération de leurs camarades détenus illégalement et injustement et jusqu’à la réintégration de tous leurs camarades chassés injustement de leur travail.
Notons qu’un quitus a été donné par les militants pour le dépôt d’un préavis de grève dans les jours à venir.
Dognoume Diarra