A travers un communiqué conjoint du 28 janvier 2024, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de quitter définitivement et sans délai, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). A la suite de cette décision, les réactions vont dans tous les sens. Nous vous proposons ce qu’en pensent certains habitants des 3 pays.
Ousmane Kamissoko, Président du parti Yéléma Kita : Je pense sincèrement que cette décision est irréfléchie de la part du Mali, vu la forte mobilité de ses populations. Certes, la CEDEAO a des tares à corriger, mais elle reste la meilleure organisation sous régionale pour l’intégration économique, sociale et politique en Afrique. Donc, il est mieux d’y rester et imposer son amélioration et non de quitter en jetant le bébé avec l’eau du bain !
Adama Konaté, Président de la Communauté Malienne au Brésil : Je suis pour la décision de l’AES de quitter la CEDEAO. Être membre d’une organisation signifie qu’on bénéficie des avantages de ladite organisation. Selon le communiqué conjoint cela n’est pas constater par les populations des pays de l’AES. Alors, si la CEDEAO ne répond plus aux aspirations des peuples du Mali, Burkina Faso et du Niger, ça vaut la peine qu’ils se retirent et cela ne doit pas être considérer comme une trahison ou une mauvaise décision prise. Depuis des années et des années la CEDEAO a failli face à sa responsabilité due à la manipulation occidentale et à la défense des chefs d’états corrompus au sein de la communauté. Si la CEDEAO n’avait pas oublié les causes réelles de sa création, il n’y aurait pas question de ces incidences actuelles.
Je n’oublierai pas aussi de noter qu’il nous faut assumer notre responsabilité en travaillant durablement dans tous les secteurs. Plus précisément, dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie et la technologie…etc….Nos dirigeants doivent mettre la population au travail… Il n’y a pas de solution sans problème, alors cette décision de l’AES va ouvrir la porte du bonheur tôt ou tard.
Adama Coulibaly : Je pense que c’est une bonne nouvelle. Depuis un certain temps, la CEDEAO est manipulée par des puissances extérieures qui s’en profitent pour déstabiliser nos Etats. Et il faut reconnaître aussi que la CEDEAO a besoin de réforme, ce que refusent quelques Etats membres et rend difficile la prise en charge des préoccupations des populations. En 14 ans la CEDEAO n’a rien fait pour les Etats du Sahel qui sont victimes du terrorisme depuis la chute du Président Libyen Mouammar Kadhafi. Alors je suis personnellement très content qu’on puisse quitter une organisation qui ne nous aide pas, mais au contraire, qui contribue à déstabiliser nos pays.
Merci au Président de la transition du Mali, du Burkina et du Niger pour cette belle initiative que nous soutenons avec force. Que Dieu bénisse le Mali, le Burkina et le Niger.
Madame Coulibaly Balkissa Haïdara : La junte militaire n’a aucun pouvoir ni la légitimité de prendre de telle décision sans demander au peuple Malien. Cette décision n’est pas valable, car ils ne sont pas élus par le peuple, mais installés de force par un coup d’état. Leur décision n’a aucune valeur.
Boubacar Mainassara Abdoul Aziz, citoyen de l’AES à Niamey au Niger : Je pense que c’est une bonne décision qui va permettre à ces pays d’amorcer leurs développements. La CEDEAO n’est qu’une organisation, la quittée n’empêche pas les relations bilatérales entre les pays. Les trois pays de l’AES vont établir des relations diplomatiques avec les autres pays de la CEDEAO dans tous les domaines dont la libre circulation des personnes et de leurs biens.
Dr Oumar PLEA, géographe Enseignant-chercheur et responsable assurance qualité et innovation de l’université privée Ahmed Baba de Bamako et de Niamey : C’est une bonne chose, mais les enjeux sont vraiment énormes : Économique, sécuritaire et politique.
Amadou Traoré, Maître de Conférences CAMES en Sociologie à l’Université de Ségou, Directeur de Publication de la Revue Internationale Donni (RID) :
C’est une décision qui a des pour et des contres. Primo, elle facilite la mobilité des populations jusqu’à une certaine mesure, avec les pièces CEDEAO. Secundo, elle permettra l’harmonisation de certains tarifs (éducation, business) dans l’espace. Cependant, elle devient un instrument de chantage contre les populations des pays membres. Elle n’a pas pu mettre fin à des tracasseries douanières et policières. Si l’on comprend que la CEDEAO a peu d’impact positif sur les populations, il vaut mieux définir ses relations avec chaque Pays voisin sans compromettre son autonomie.
La RCI et le Sénégal qui comptent d’importantes communautés maliennes, visent le marché malien. Sans oublier la Guinée et la Mauritanie, le Benin, le Togo, le Ghana. Avec cette concurrence, le Mali ou l’AES négociera en position de force. Par exemple, la RCI s’est endettée pour construire des routes afin de désenclaver son port. Elle a besoin du marché malien. Autre avantage est que ça va renforcer le sentiment de nationalisme qui doit précéder tout développement.
Seydou Traoré, Maire Adjoint Faladiè N’Djiba/Kati :
Le Mali est un pays Souverain qui a droit de son choix. Pour moi, notre pays bien aimé a fait un bon choix de se retirer de la CEDEAO. Je m’explique, nous vivons aujourd’hui dans un monde de géopolitique. Chacun essaie de défendre son intérêt quoiqu’il soit. Je profite de l’occasion de donner un exemple : Deux amis intègrent dans un grain dont son politique est d’accompagner chaque membre du grain. Si le grain décide d’accompagner un ami et laisser l’autre lorsqu’ils ont les mêmes statuts d’intégration, il me semble important que l’ami dénigré puisse sortir du regroupement pour rejoindre un autre qui accepte son choix.
Ali Kabré, Journaliste Burkinabè résidant au Nigeria : Je pense que c’est une décision courageuse même si elle inquiète beaucoup de gens qui se demandent comment sera la relation désormais entre les États. C’est dommage pour cette belle construction sous régionale mais en réalité, cela n’empêchera pas la sous-région en général d’évoluer autrement. Car nous sommes et restons Africains, nos peuples se connaissent et ont toujours vécu ensemble autour de valeurs sociales et economiques qui ont cimenté leurs relations. C’est surtout là une belle occasion pour tous nos États de travailler plus dans l’intérêt supérieur de nos Peuples.
En prenant cette décision, les 3 États de l’AES ont énuméré des raisons qui tiennent la route, nos pays ne pourront jamais être libres et souverains si quelques chefs d’Etat écoutent plutôt des partenaires étrangers au lieu de travailler à répondre aux aspirations légitimes de leurs peuples.
Et enfin, je pense que c’est aussi une belle opportunité pour l’Union Africaine, en tant qu’organisation les regroupant tous, de poser et résoudre la problématique de la vraie souveraineté et la liberté des États membres de l’organisation continentale.
Oumar Konaké, Président du Conseil Local des Jeunes du Cercle de Kati : C’est une bonne décision…. C’est la renaissance du Sahel. En prenant cette position, ces autorités décident de répondre pleinement aux besoins des populations. Si la CEDEAO veut continuer à exister, elle doit se convertir en CEDEAO des peuples et à être la CEDEAO des États.
Boubacar Diadié, Élu Communal Commune V : A propos du retrait du Mali de la CEDEAO, je pense que c’est une lourde et grande décision qui devrait nécessairement être prise en référendum, une concertation nationale ou juste une conférence de presse pour nous dire les tenants et aboutissants de cette décision. Sur le plan économique, juridique et diplomatique, nous restons confus face à cette situation sincèrement. Mais, comme on a une année pour sortir définitivement de la communauté, nos autorités pourraient toujours nous expliquer d’avantage cette prise de position. Quel est actuellement, le rôle du CNT dans notre pays ? Sincèrement beaucoup d’interrogation et de hic taraudent mon esprit.
Vive la République et vive le Mali.
M. Adamou, cadre du Niger : En réalité c’était prévisible. A mon avis c’est 2 choses :
Pourquoi les dirigeants de ces trois pays ont décidé de quitter la CEDEAO ? : Comme toute organisation, l’objectif d’être dans un groupement, c’est de se sentir protéger tout comme dans une famille. Si tu es dans une famille et que tu sens que ladite famille ne te protège pas, mieux, qu’il est à l’origine de ta destruction, ta déstabilisation, tu peux te retirer et prendre une décision, même si c’est ta propre famille. Cela peut pousser les dirigeants à prendre leur destin en main. Encore, je pense que même ceux qui étaient à l’origine de la création de la CEDEAO, ils l’ont dit en son temps. Je me rappelle bien d’une vidéo de feu Felix Houphouët Boigny qui a fait le tour des réseaux sociaux. Dans ladite vidéo, il dit que s’ils ont accepté d’être soumis et malmenés, qu’il n’est pas sûr que la génération future l’acceptera.
J’ai discuté avec beaucoup d’intellectuels de tous les bords. Tous sont d’accord qu’avec la situation dans laquelle nous étions, nous ne pouvions pas nous développer. Alors, il faut qu’on se dise la vérité, personne ne peut venir construire notre maison à notre place. Il faut que nous-même, en tant qu’être humain, connaissant ce qui est du bien ou du mal pour nous, que nous prenions notre responsabilité. De ce fait, à mon humble avis, la décision de quitter la CEDEAO est une meilleure décision et est salutaire. Parce que, quand tu es dans une situation pendant plus de 40 ans, tu n’as eu aucun développement, seulement de la régression, il faut entreprendre d’autres alternatives. Ce que je conseille aux trois Chefs d’Etat, c’est d’instaurer la bonne gouvernance afin de répondre aux aspirations de leurs peuples respectifs.
Thiambel Guimbayara, Journaliste Analyste Politique Malien en France : La déclaration télévisée des trois états de l’AES, le dimanche 28 janvier pour leur sortie de la CEDEAO était une décision attendue quelque part. Attendue parce que la CEDEAO qui a certes bien réussie dans un domaine, celui de la libre circulation des personnes et de leurs biens, demeure une organisation enviée par d’autres sur cet aspect. Depuis sa création en 1975 à Abuja au Nigeria, la CEDEAO avait réussi sa mission. Mais depuis le protocole additif d’Abuja en 2000, qui sanctionne tout état membre de la CEDEAO faisant l’objectif d’un coup d’état. Depuis ce protocole, la CEDEAO a quitté son champ d’intervention qui demeure économique, la libre circulation des personnes et des biens, l’intégration des peuples respectifs. Aussi, la CEDEAO ne se soucie pas des tripatouillages électoraux. Ensuite, qui dirige et paie la CEDEAO qui n’est plus une organisation autonome puisque financée par l’Union Européenne, la Communauté Internationale, la France.
Ces pays ont tendance à dicter leur loi à la CEDEAO. En 2020, l’embargo en plus de la sanction qui a frappé le Mali n’est prévu dans aucune disposition de la CEDEAO. Les trois pays de l’AES se réunissent pour exister, se défendre et défendre leurs intérêts. Leur décision de retrait de la CEDEAO est vraiment un coup de bluff pour faire oublier les délais d’organisation des élections que de placer la barre haut de se mettre à trois pour discuter des conditions de retour ou de réintégration ou bien c’est une décision radicale prise pour tirer toutes les leçons de cette crise là et cette lutte contre le terrorisme à laquelle les trois pays sont confrontés. En tout cas l’avenir nous le dira. Quant à la CEDEAO, elle a fait un communiqué sur sa plateforme pour dire qu’elle ne reconnait pas cette décision des pays de l’AES.
Que parce que son article 91 demande un délai d’au moins 1 an et ce délai s’impose à un pays membre qui est à jour de ses cotisations et qui est autour de la table. Hors ces trois pays ne se trouvent pas autour de la table car déjà sanctionnés par les coups d’état, avaient un délai pour revenir au tour de la table. S’ils décidaient d’aller dans ces délais-là, que disent les textes, comment ça peut-être gérer si ce n’est que politiquement autour d’une table et dans des discussions multilatérales. Quoi qu’il advienne, il va falloir déterminer l’avenir de ces trois pays, la collaboration avec la communauté internationale, le rétablissement des barrières douanières, le rétablissement de la collaboration avec les pays immédiats membres de la CEDEAO etc…
Il va falloir trainer toutes ces questions. Si on sort de la négociation qu’on n’arrive pas à s’entendre au bout d’un an au moins pour trouver une solution à l’amiable ou quitter définitivement. En tout cas ces pays sont dans leur droit de se battre et se défendre ensemble pour avoir une alternative à ces erreurs que la CEDEAO a commises dans la gestion de ces crises là avec les populations déjà éprouvées, fatiguées par la crise économique, le Covid-19 pour qu’on en rajoute l’embargo sur des pays qui n’ont pas accès à la Maire. Ce qui est totalement interdit par toutes les conventions du monde. Merci bonne chance, bonne continuation, vive le Mali un et indivisible, prospère dans une Afrique unie et forte !
Dr Kassim Traoré: Une autre page de l’histoire est rédigée grâce à la prise de décision par les états du Sahel de quitter la CEDEAO avec effets immédiats. C’est une décision salutaire de la part des autorités de l’AES. L’un des objectifs majeurs de la CEDEAO est le relèvement économique de ses états membres ; mais depuis l’instrumentalisation de cette organisation par la France, elle peine à alléger les souffrances des états membres. La CEDEAO, au lieu de s’attaquer aux causes elle s’accroche aux conséquences. Cette CEDEAO est devenue un syndicat pour ses chefs d’état. Les peuples sont mis à l’écart pour défendre les intérêts égoïstes des occidentaux. Cette CEDEAO n’est plus crédible ! Je dirai encore grand merci aux dirigeants de l’AES d’avoir pris cette décision courageuse qui doit être félicitée et saluée !
Dr Modibo Diarra dit Van : J’avoue que cette information m’a fait peur. En même temps, j’étais persuadé que la vision de nos autorités actuelles était inconciliable avec celle de la CEDEAO. Alors qu’il n’existe pas de divorce partielle, soit on divorce ou on reste ensemble. Je pense que nos autorités ont décidé de partir avec effet immédiat. Je fais confiance à mes autorités donc je les accompagne avec conviction. Je note que cette séparation va constituer un défi énorme sur deux plans essentiellement. Primo, la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO. Le second défi est la situation de nos compatriotes dans les différents pays de la CEDEAO.
En tout état de cause, il est impossible de faire une omelette sans casser des œufs. En réalité, nous pouvons aussi tirer profit de cette situation. La base de tout développement est le raffermissement de la souveraineté et cette décision nous conforte dans notre quête de souveraineté. Un des maillons de la souveraineté est la monnaie. Ce cadre nous permet d’évoluer plus rapidement vers l’acquisition de notre propre devise. J’invite le Peuple Malien a accompagné fermement nos autorités dans la quête de la vraie souveraineté politique et monétaire pour un Mali libre et prospère. Cet appel est valable pour le Peuple AES du Burkina Faso et Niger.
Merci pour cette opportunité qui permet de donner mon avis à mes concitoyens du Mali et à mes frères du Burkina Faso et Niger. La liberté ne s’octroie point, elle est toujours le fruit d’une lutte féroce. Gloire au Peuple vaillant de l’AES, résilience et fermeté derrière nos autorités.
Mamoutou Baba Traoré : Je suis plutôt confiant de cette décision prise par les autorités (Burkinabés, Maliennes et Nigériennes), non seulement elle renforcera les liens qui existent déjà entre ces trois États notamment sur le plan sécuritaire économique et politique. Par conséquent, je crains fort que cela n’impacte les collaborations entre l’AES et les états membres de la CEDEAO.
Honoré Diarra, chargé de Communication de la Préfecture de Kolokani : Merci encore de m’avoir donné cette opportunité de m’exprimer sur le retrait des pays de l’AES à la CEDEAO. Comme le disent les Bambaras : « Mɔgɔ tɛ sugunɛ kɛ, bama ka b’ola ka iminan. ». Après une sanction infligée par la CEDEAO, si les décideurs ont bien analysé les enjeux, les conséquences économiques et les avantages de cette décision, je ne fais que de me réjouir. Car, le moment où les Etats de l’AES attendaient l’aide de ses frères africains de la CEDEAO, c’est en ce moment même que les autres chefs d’États les sanctionnent. L’heure de la conscience patriotique a sonnée.
D’après le Président, Son Excellence Colonel Assimi Goïta « Si tu veux avoir quelque chose, il faut faire ce que tu n’as jamais fait » et d’après le Président, Son Excellence Capitaine Thomas Sankara et son héritier Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso « la patrie ou la mort nous vaincrons ». Nous voulons vivre et mourir libres et au nom de nos intérêts, car si le chef de famille (la CEDEAO) refuse d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de ses membres de famille, la division de sa famille ne devrait pas l’étonner. On a plus droit à l’erreur. On doit être uni en foi, dans un but déterminé et accepter la souffrance pour soutenir nos dirigeants.
Vive l’AES ! Vive la souveraineté Africaine !
Madame Sidibé Assitan Diallo, Malienne de la Diaspora, Présidente M5RFP France : Le 28 janvier 2024 est un jour très important pour les panafricanistes. Il sera gravé en lettre d’or dans l’histoire de notre lutte contre le néocolonialisme et l’impérialisme sous toutes ses formes. Il traduit la victoire des peuples de nos États en quête de souveraineté et donne un signal fort d’union de nos populations contre l’agressivité et les menaces extérieures. De la création de la CEDEAO en 1975 à 2020, il y a eu des coups d’état dans plusieurs pays membres mais jamais de telles sanctions sévères comme celles du Mali et du Niger n’ont été infligées à un autre pays membres. Des sanctions illégitimes, illégales et inhumaines en violation de ses propres textes.
Des sanctions contreproductives qui nuisent à l’épanouissement de nos populations et aggravent leur souffrance consécutive à l’embargo de pays continental et l’arrêt de l’approvisionnement de nos états en vivre, en médicaments et en énergie électrique. Des actes posés en contradiction flagrantes avec la vocation de la CEDEAO. C’est pourquoi le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont compris qu’il n’y’a plus rien à attendre d’une telle organisation, sous influences des puissances étrangères notamment la France qui a édicté ses mesures impopulaires. Aimé Césaire l’a dit : » le plus grand malheur de l’Afrique a été de rencontrer la France dans son histoire « .
Nous félicitons les chefs d’état de AES, le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le Colonel Assami Goïta du Mali et le Général Abdourahamane Tiani du Niger, pour cette décision historique de retrait de la CEDEAO ; un geste hautement patriotique. Nous les encourageons à continuer sur cette voie et à envisager des perspectives de développement endogène aux bénéfices de nos populations laborieuses ; en partenariats gagnant-gagnant avec d’autres Etats ou organisations qui respectent nos valeurs et notre souveraineté.
Daouda Dao, Directeur d’école à Dio : Tout d’abord j’avoue que ce retrait de la CEDEAO par ces trois pays du Sahel a surpris tout le monde, sinon on avait entendu les rumeurs depuis un moment. Mais de là, ça été une surprise. Moi particulièrement, je suis abattu par le fait que tous mes parents résident en Côte d’Ivoire, du coup je m’inquiète des conséquences qui pourront en découler. Vue que depuis un moment aussi le Mali et la Côte d’Ivoire sont dans une certaine tension.
Tout compte fait, on s’entendait à ça aussi puisque cette organisation de la CEDEAO a violé elle-même ses propres lois. Elle n’est plus pour les peuples de la CEDEAO mais plutôt pour les chefs d’états. En tout cas nous faisons confiance à nos autorités surtout avec l’alliance de ces trois pays j’espère que cette union nous mèneront à bon port pour la nouvelle autonomie de ces pays, aussi pour la bonne survie des peuples.
Je demande à tout le peuple Malien, Burkinabé et Nigérien surtout ceux de l’extérieur d’être sereins et de placer leur confiance en nos autorités car je sais que c’est une décision bien réfléchie qui sera bénéfique à tous.
Réalisation Dognoume Diarra