Le jeudi 28 novembre 2019 dernier a été tenue la 5ème Session du Comité National de Pilotage du P1-P2RS dans la salle de conférence de l’inspection de l’élevage et de la pêche. C’était sous la présidence de M. Lassine DEMEBELÉ, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture représentant le Ministre Moulaye Ahmed Aboubacar en présence du secrétaire permanent du CONACILSS, M. Mamadou Namory KEITA ; du Coordinateur du P2RS, M. Djingareye MAÏGA ainsi que les membres du comité national de pilotage.
Située dans le cadre de la réalisation de l’objectif « Faim Zéro en 2032 » de l’Alliance globale pour la résilience au Sahel (AGIR) qui sera mise en œuvre sur une durée de 20 ans, en 5 phases successives, le P1-P2RS est un projet dont l’importance et les enjeux pour le développent socio-économique n’est plus à démontrer au Mali ainsi que dans l’ensemble des pays membres du CILSS.
Selon le Secrétaire Général, l’objectif global du P1-P2RS est d’éradiquer les causes structurelles des crises alimentaires et nutritionnelles aiguës et chroniques en aidant les ménages vulnérables à accroitre leurs revenus, à accéder aux infrastructures et aux services sociaux de base et à renforcer durablement leurs moyens d’existence. D’ajouter que ledit projet s’articule autour de 3 composantes, à savoir : le développement des infrastructures rurales ; le développement des chaines de valeur et des marches régionaux ; la gestion et la coordination du projet. Pour le Mali, le cout du Projet est estimé à 31, 94 milliards de FCFA repartis entre le gouvernement du Mali pour 4,14 milliards dont 13% ; le FAD (prêt et don) de 27,15 milliards de FCFA soit 85% et les bénéficiaires pour 650 millions de FCFA soit 2%.
Le Secrétaire Général a informé que d’une manière générale, la réalisation de la plupart des activités prévues en 2019 a pris du retard. Il s’agit entre autres de : 137 forages productifs dans les régions de Kayes, Koulikoro et Ségou ; L’acquisition et la distribution aux producteurs de ces régions, des intrants agricoles tels que les semences, les engrais et les pesticides. En terme de réalisations physiques, d’énormes réalisations, à savoir : 12 aires d’abattages modernes ; 10 boutiques d’aliments bétail ; 11 centres de collecte de lait ; 33 banques de céréales ; 32 boutiques d’intrants agricoles ; 14 blocs de 3 salles de classes ; 30 plateformes multifonctionnelles ; 6 marches de bétail ; 14 parcs de vaccination ; 8 unités de séchage et de conditionnement des produits agricoles ; 6 marchés ruraux et 3 CSCOM sont en cours de réalisation dans les 30 communes vulnérables des régions de Kayes et Koulikoro et le taux d’exécution physique des travaux à la date du 31 aout 2019, date d’arrêt des travaux, est de 30%, affirme-t-il.
Le Secrétaire Général a informé que le budget 2020 se chiffre à 10 407, 973 de FCFA (environ 12,673 millions UC) avec une augmentation de 4% par rapport au budget de 2019. Ce budget sera consacré essentiellement à la poursuite des travaux démarrés en 2019, à savoir : des infrastructures hydro-agricoles, des travaux de réhabilitation et de construction des pistes, des acquisitions de biens et services et la poursuite de la mise en œuvre des conventions avec les Directions Techniques et l’AGETIER. De poursuivre que l’année 2020 sera consacrée à la réalisation des infrastructures hydro-agricoles (micro-barrages, bas-fonds et mares), des Systèmes d’Adduction d’Eau Sommaire (AES), des aménagements pastoraux et périmètres maraichers et le consortium d’ONG (SOS FAIM-CAEB-VSF-ICD-LE TONUS) poursuivra les activités de développement des chaines de valeurs agricoles et de renforcement de la nutrition des communautés bénéficiaires du Projet.
Ainsi, il a exhorté les membres du comité national de pilotage à analyser minutieusement les documents soumis à leur appréciation afin de formuler de pertinentes recommandations et suggestions permettant au projet d’atteindre les objectifs qui lui sont fixés.
Dognoume DIARRA
