PROJET TEXTILE : Une initiative culturelle à pérenniser pour la sauvegarde des traditions maliennes

Sene Kunafoni

Ce projet qui est à son terme est intitulé « Conservation, revitalisation et valorisation du textile traditionnel au centre du Mali ; cas des localités de Bandiagara et de Djenné ». La clôture dudit projet faite le vendredi 28 juin 2024 au musée national a été couronnée par des expositions culturelles du 28 juin au 3 juillet 2024. La cérémonie d’ouverture était placée sous la haute présidence du ministre de l’Artisanat de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du tourisme, M. Andogoly Guindo et co-présidée par l’Ambassadrice des Etats-Unis au Mali, Rachna Korhonen.
Après avoir manifesté sa satisfaction pour sa coprésidence à cette cérémonie, Madame l’ambassadrice Rachna Korhonen a indiqué que ce projet vise à assurer la sauvegarde des traditions et pratiques liées aux textiles maliens ainsi que le transfert de ces connaissances aux générations futures, ajoutant que ces traditions maliennes ont urgemment besoin d’être conservées et restaurées pour éviter leur détérioration. Selon elle, leur étude permettra, à la fois, aux générations actuelles et futures d’en bénéficier. D’ajouter que les textiles traditionnels constituent un pont entre les civilisations et les peuples, favorisant le dialogue et l’échange.
Ils représentent un carrefour pertinent de dialogue interculturel. « La valorisation de ces textiles éclaire notre avenir commun. Nous sommes donc fiers d’être ici, ensemble pour apporter notre contribution à cette œuvre utile », a indiqué Mme l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique au Mali.
Pour le chef de la mission culturelle de Djenné, Moussa Moriba Diakité, ce projet a beaucoup d’avantages et de souligner des impacts, notamment au niveau des femmes artisanes qui dit-il, avant faisaient des productions sans calcul, mais avec ce projet elles ont fait des formations qui leurs auraient permis de faire des créations artistiques et donner des dimensions importantes aux pagnes. Sur le plan social, M. Diakité soutiendra que les femmes ont compris aussi qu’elles ont une certaine valeur sans oublier les tisserands et toute la chaine opératoire de tissage qui avait tendance à disparaitre. « On les avait faits revivre à travers les tisserands qu’on a installé à Djenné et à Bandiagara », indique-t-il.
Pour sa part, le Ministre Andogoly va rappeler que ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord entre le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique et celui du Mali sur les restrictions à l’importation de matériels archéologiques et ethnographiques, signé le 19 septembre 1993 et renouvelé pour la septième fois en septembre 2022 en raison de son impact positif dans le cadre de la lutte contre le pillage des biens culturels. Le ministre dira aussi qu’à travers cette exposition, le gouvernement des Etats-Unis montre toute sa détermination à conserver et à revitaliser un patrimoine textile riche et diversifié, menacé de disparition et de laisser entendre que ce patrimoine textile constitue l’âme et sentiments identitaires du Mali.
Rappelons que ce projet a été entièrement financé par le fonds des ambassadeurs pour la préservation de la culture (AFD) à travers l’ambassade des Etats- d’Unis d’Amérique au Mali.
Yacouba Coulibaly

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