Le lundi 21 novembre 2022 au siège de la Plateforme Nationale des Producteurs de Riz au Mali (PNPR-M), s’est tenue un atelier de rencontre, d’information et de sensibilisation des associations de consommateurs et acteurs de medias sur les grandes actions en cours en matière de production durable du riz et de l’amélioration de sa qualité. Ledit atelier a enregistré la participation d’organisations des consommateurs, des acteurs de médias ainsi que des membres du Conseil d’Administration de la PNPR-M et l’Équipe Technique.
Presidée par le Coordinateur National de la PNPR-M, Abdoulaye Koureissy, l’objectif principal de la rencontre était de partager avec les organisations de consommateurs, les représentants des producteurs de riz et les acteurs des médias les principales actions en cours en faveur de la production durable du riz, de l’amélioration de la qualité, de la commercialisation et les principaux espaces d’échanges entre les partenaires et les acteurs de la filière riz.
Selon le Coordinateur, actuellement le riz est la seconde culture produite au Mali après le maïs et occupe 190 000 exploitations familiales soit 21% du total des exploitations familiales. Sa consommation est passée de 13 Kg per capita en 1960 à plus de 75Kg per capita en 2019. Sur le plan économique le riz contribue à hauteur de 5 % du PIB (220 milliards selon les statistiques de la Banque mondiale).
Selon l’étude de l’Union Européenne sur : « Analyse et développement inclusif et durable de la chaîne de valeur du riz au Mali », l’intensification recèle encore un grand potentiel en matière de création d’emplois et de génération de revenus pour un nombre croissant de producteurs. L’étude estime que 5 751 972 personne sont directement impliqués dans la production du riz (soit environ le tiers de la population). C’est pourquoi le riz fait l’objet d’une attention particulière en termes de politiques publiques et d’enjeux politiques au Mali.
En dépit du potentiel et opportunité ci-haut cité, la filière riz est confrontée à certain nombre de défis qui sont entre autres la concentration des politiques publiques sur la promotion de la production conventionnelle du riz au détriment de la production durable , la faible compétitivité du riz local par rapport au riz importé ; le faible niveau de gouvernance du sous-secteur ;(iv) l’insuffisance de professionnalisation dans les relations d’affaires entre les acteurs de la filière riz ; Insuffisance dans l’approvisionnement en paddy des petites et grandes unités de transformation du riz ; l’accès difficile aux financements adaptés pour les investissements et les fonds de roulement pour les acteurs de la chaîne de valeur riz local ; l’insécurité dans les zones de production ; (viii) la faible valorisation de l’approche genre dans la chaîne de valeur riz ; (ix) la faible protection de l’environnement ; et (x) la faible utilisation des outils numériques dans le développement de la filière riz.
Pour contribuer au relèvement de ces défis, la PNPR-M et l’interprofession de la filière en collaboration avec leurs partenaires (RIKOLTO, SOS FAIM, LuxDev, Union Européenne, les CIV/GIZ) ont initiés de 2017 à nos jours des actions phares qui ont fait tâches d’huile notamment le renforcement de la structuration des acteurs de la filière , la promotion des techniques de production durable, l’amélioration de la qualité du riz malien, l’influence des politiques en faveur de la valorisation du riz local dans les achats institutionnels et la mises en place des espaces de visibilité ( JN-RIZ, Caravane Paysanne, Forum…) et de renforcement des liens avec les autres acteurs.
Pour donner plus de visibilité à ces actions phares en cours dans les différents domaines, la PNPR-M en partenariat avec SOS FAIM organisa un atelier d’information et sensibilisation des organisations de consommateurs et acteurs de la presse.
Ledit atelier a permis de faire un bref aperçu sur la riziculture au Mali ; Les actions en cours au niveau de la production durable du riz et l’amélioration de la qualité du riz ; Les actions en cours en faveur de la formalisation des achats institutionnels…
Arouna Birama Togola