Depuis sa démission de la majorité présidentielle en 2018, le parti M.D.M (Mouvement pour le développement au Mali) continue de subir le pire. À cause de cette prise de position en faveur d’un parti de l’opposition, le nommé MK non moins président du parti, terrifié par des menaces et attaques trouve, de nos jours, refuge dans un pays étranger.
En un mot, les répercussions des élections présidentielles de 2018 sont incalculables. Si les résultats de ce scrutin émaillé par des violations du code électoral ont fait l’objet de contestations par l’URD et ses alliés, des petits partis qui étaient en alliance avec d’autres partis de l’opposition n’ont pas échappé à des sanctions draconiennes. Cette information nous a été relayée par une personne dont nous tairons le nom. En effet, lors des élections présidentielles de 2018, le parti Mouvement pour le développement au Mali a, selon notre source, décidé de quitter la majorité présidentielle. Il a, par la suite, décidé de soutenir l’ADP-Maliba d’Aliou Diallo, un des partis de l’opposition lors de ladite présidentielle. Ce qu’il ne fallait pas car, les membres du M.D.M ont, à la même période, vécu des moments difficiles, voire des faits attentatoires aux règles du jeu démocratique. De ce fait, raconte une personne sous l’anonymat, certains d’entre eux ont fait l’objet de menaces. « La démission du M.D.M de la majorité présidentielle, s’est soldée par des menaces et persécutions, des emprisonnements, voire d’assassinat d’un militant à Sikasso », nous confie-t-elle, exprimant ceci : « C’est suite à plusieurs années d’expériences que MK, président du M.D.M, a créé ce parti politique .Pas que la majorité présidentielle, les grands partis nous combattent à cause des idées que nous défendions dans les coins reculés des différentes villes du pays ».
Contrairement aux grands partis, explique-t-elle, nos militants ont toujours montré aux Maliens et, surtout, aux citoyens qui vivent dans les brousses que même un illettré peut être élu député. Gardant toujours son anonymat, elle tient à rappeler que lors de la précédente présidentielle, les membres du parti qui avaient quitté Bamako pour Dina, une localité du Mali, ont été menacés de faire le demi-tour par des individus qui étaient en cagoule. « Il a fallu l’intervention d’un brigade pour accompagner la délégation », a-t-elle énoncé. Ce départ de la majorité présidentielle a été, déplore-t-elle, source d’une autre forme de menace contre les militants du parti. « Des hommes en cagoule nous avaient également passé un message. Ils nous menaçaient de faire disparaitre le panneau du siège régional du parti sis à Sikasso Wayéréma ».Le pire, c’est que le parti se voit toujours empêché de déposer une plainte contre quiconque dans l’affaire. « Suite à ces faits, on n’a voulu déposer une plainte à la justice et à la police. Celles-ci refusent le dépôt de plainte contre quiconque », a-t-elle expliqué. Et de tenir à spécifier qu’Abdoulaye Coulibaly, le jeune sikassois tué par balles lors d’une manifestation pacifique, était un militant du M.D.M.
Le gros problème est que le président du parti terrifié par des menaces et attaques vit toujours dans un pays étranger. D’après notre source, ce dernier s’est, en raison des menaces, vu dans l’obligation de quitter le pays. « Le président du parti a trouvé refuge dans un autre pays que nous tairons le nom », a-t-elle dit. En tout cas, aucun militant de ce parti ne subissait ce qui vient de se passer quand ils étaient avec la majorité présidentielle.
D’où de nombreuses questions : ces individus qui menaçaient ces militants ont-ils été envoyés par la majorité présidentielle ? Pourquoi toutes ces menaces après avoir quitté la majorité ? Pour quel intérêt la police et la justice n’ont pas voulu recevoir les plaintes venant des militants de ce parti ? En tout état de cause, les faits subis par ces militants restent présentement impunis.
Mamadou Diarra