Après l’assassinat du commissaire divisionnaire de police Issiaka Tounkara à Niono par suite d’une violente manifestation de la population, les syndicalistes de la police nationale ont décidé d’agir en coalition, mais d’un moment a un autre ils ont été surpris de la réticence de certains sans raison valable.
En effet tout était fin prêt pour une très grande synergie d’action des différentes tendances syndicales de la police nationale mais malheureusement certains se sont retirés de la coalition sans prévenir. Après un certain temps des révélations ont été faites que le ministre de la sécurité et la protection civile aurait donné une somme symbolique de 20 millions à certains syndicalistes pour saboter les manifestations qui pouvaient lui faire partir de son fauteuil ministériel.
Face à ces révélations le Syndicat de la Police Nationale SPN-SYNTADE a fait une déclaration pour montrer son innocence par rapport à ce fait. Son Secrétaire Général, le major de police Tièkouta Kanté affirme : « je le jure sur ma tenue que ni moi ni aucun membre de mon groupe n’a reçu un seul centime dans cette affaire. Je considère cet argent comme l’argent d’un mort et seuls des policiers indignes peuvent faire une chose pareille et si jamais nous en mangeons qu’Allah nous le fasse payer tout en révélant la vérité de notre vivant. »
Ce qui est surprenant dans cette affaire, qui en réalité pouvait coûter très cher au ministre Salif TRAORE est que certains vautours se sont vites retiré de la lutte, mais personne n’a déclaré honnêtement qu’il a perçu les 20 millions du ministre pour se maintenir et saboter la lutte. Ce pendant les syndicalistes se font une idée entre eux sur les tendances qui sont capables d’une telle pratique. Si le pluri-syndicalisme est un droit, se trahir les uns et les autres demeure une question de dignité.
Ben Abdoulaye