Du 6 au 18 novembre 2022 se tiendra la 27è Conférence des Parties (COP27) à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques à Sharm el sheik en Égypte dont le Mali sera présent. A cet effet, le Directeur Général était face à la presse le lundi 24 octobre dans la salle de réunion de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) pour donner des informations sur les grandes lignes d’intervention du groupe des pays dont le Mali fait partie. C’était en présence du Point Focal genre et climat au Mali ; le Directeur Général Adjoint de l’AEDD ; le Point Focal climat Mali, Idrissa Doumbia ainsi que des ONG exerçant dans le secteur de l’environnement et du climat à savoir OXFAM.
Aux dires du Dr Alassane Bah, Directeur Général de l’AEDD, cette 27è COP marque le 30è anniversaire de l’adoption de Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Il a ajouté qu’au cours des trente années qui ont suivi, le monde a parcouru un long chemin dans la lutte contre les Changements Climatiques et leurs impacts négatifs sur notre planète.
Il estime qu’aujourd’hui, le contexte international est marqué par le non-respect des conclusions du dernier rapport du GIEC, qui stipule que malgré les efforts des Parties, tout le monde n’est pas sur la bonne voie de l’objectif de contenir l’augmentation de la température mondiale a 1,5 OC. C’est dans ce contexte d’urgence climatique et de défis de réduire les émissions de gaz à effet de serre globales au niveau mondial, que l’Egypte accueillera la COP27.
Au niveau national, le Mali à l’instar des autres pays du continent, est confronté à d’importants défis liés aux changements climatiques, informe le Directeur Général, Dr Alassane Bah. A l’en croire, les différents résultats des études réalisées dans le cadre des communications nationales de la Contribution Déterminée au niveau National révisée (CDN), révèlent d’une manière générale, une diminution de la pluviométrie et du nombre de jours de pluies au Mali ces dernières années. Il renchérit que les risques climatiques identifiés au Mali sont : les inondations, la sècheresse, la mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies, les vents violents, les canicules. Les secteurs les plus affectés par ces phénomènes sont : l’Agriculture, les ressources en eau, la foresterie et l’affectation des terres, l’énergie, les établissements humains, la santé.
A cet effet, il estime que le Mali, en participant à cette COP27, entend contribuer à l’atteinte des objectifs mondiaux d’atténuation et d’adaptation dans un contexte d’urgence climatique. L’objectif sera de participer aux négociations internationales et développer un cadre de partenariat stratégique pour la mobilisation des ressources financières additionnelles. Il précise que ces négociations se feront par groupe de pays qui ont les mêmes conséquences des changements climatiques en commun. Le Mali est du groupe des pays les moins avancés.
Au menu des discussions du groupe du Mali: l’adaptation et l’atténuation seront au cœur des échanges et réflexions du groupe du Mali ; l’agriculture ; La gestion des ressources en eau ; les écosystèmes forestiers ; la gestion durables des déchets et le plaidoyer pour plus de présence des femmes auprès des hommes dans les échanges et réflexions sur les changements climatiques.
Selon M. Idrissa Doumbia, les changements climatiques ont une responsabilité collective et individuelle, chacun y contribue à travers les engins, téléphones et autres objets au quotidien. A cet effet, il estime que l’information, la sensibilisation et l’éducation sont fondamentales dans la lutte contre les changements climatiques. Raison pour laquelle il était prévu de faire une caravane d’information et de sensibilisation partout au Mali afin d’informer les populations pour prendre leurs attentes et en fin les informer de leur responsabilité dans les changements climatiques. Egalement, les éduquer sur les comportements pouvant aider à atténuer l’avancée des changements climatiques.
Avant de conclure, il a témoigné que les COP précédentes ont marqué déjà leurs effets, notamment celle de Glasgow en Ecosse à laquelle le Mali a obtenu le financement des écosystèmes forestiers, la gestion durables des déchets qui s’élève à un montant de 147 millions durant les 7 prochaines années.
A rappeler que cette conférence de presse avant la COP est une innovation au niveau de l’AEDD et sera désormais continuelle selon le Directeur General. Aussi, au retour de la COP, la commission doit : élaborer un projet de communication pour le Conseil des Ministres ; produire un rapport de la participation de la délégation du Mali ; organiser la restitution de la COP27 ; produire un magazine spécial COP27.
Dognoume Diarra