Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Des services environnementaux générateurs de revenus dans les bassins versants pour la promotion des petits systèmes d’irrigation dans trois communes des régions de Koulikoro et Dioila », s’est tenu le vendredi 11 avril 2025, l’atelier de validation des mesures environnementales identifiées lors du Diagnostic participatif dans le bassin versant de l’intercommunalité Bossofala et de Dio-Gare. C’était à la Préfecture de Neguela.
Pour rappel, ce projet très innovant est de l’Organisation Non Gouvernementale DVV International et son partenaire, l’Agence de Développement Régional de Koulikoro (ADRK2), qui vise à prévenir et limiter l’érosion tout en se basant sur des principes agroécologiques. Les communautés bénéficiaires sont celles des villages de Dioba et Noumoussabougou dans la Commune Rurale de Dio-Gare, cercle de Kati et Koulikoroni et N’kakana de la Commune Rurale de Bossofala, cercle de Neguela. Il est financé par le GIZ/Coopération Allemande. L’atelier a été principalement été animé par les consultants du Centre d’Expertise d’Etude, de Formation et d’Accompagnement en Développement (CEFAD).
Après les mots de bienvenue de Monsieur Gaoussou NANAKASSÉ, Maire de la Commune Rurale de Bossofala dont le chef lieu est Neguela. Le Préfet Ousmane KEITA a ouvert la séance au nom des deux cercles invités et bénéficiaires de la région de Koulikoro tout en remerciant les partenaires DVV-INTERNATIONAL et ADR pour leur initiative dans le contexte tant difficile du pays et souhaité plein succès au travaux. Ainsi les représentants des partenaires Dvv-International et ADR ont pris la parole pour rappeler le contexte et les objectifs de l’atelier.
Pour Monsieur Nouhoum DIARRA de l’ADR, les bénéficiaires doivent suivre avec intérêt pour l’atteinte des objectifs. « les communes de Bossofala et de Dio-Gare sont deux communes dans toute la région de Koulikoro à bénéficier ce projet. Ce qui appelle à une responsabilité», a-t-il ajouté.
Quand à Monsieur Abdoulaye KANOTA, représentant le Directeur, il a insisté sur les domaines d’intervention de DVV-international dont la formation des adultes. «DVV-International est une ONG qui travaille sur l’alphabétisation et la formation des adultes, mais nous pensons que la formation seule ne suffit pas, il faut des mesures d’accompagnement pour qu’elle puisse positivement impacter les conditions de vie des communautés à la base. Spécifiquement ce projet va travailler sur le bassin se trouvant entre deux communes», a-t-il évoqué.
Les experts du CEFAD ont expliqué le rapport de l’étude. Selon M. Mahamane KEBE, ce travail de recherche avait pour objectifs de faire connaissance de l’état réel des sites, les besoins, les mesures à prendre dans le bassin versant sur les deux communes. C’est ainsi qu’il rapporte «les objectifs étaient d’inventorier et prioriser les sites dégradés dans du bassin versant sur les deux communes, évaluer les superficies aménagées dans le bassin versant ainsi que les superficies exploitées par la communauté pour la situation de référence , identifier les mesures environnementales spécifiquement (gestion durable de terres, reboisement/agroforesterie, gestion durable des ressources en eaux, etc.) pour chaque site retenu, indiquer les types de mesures préventives agro écologiques appropriés pour chaque site retenu dans le bassin versant , dégager un paquet d’actions possibles de services environnementaux facile à mener par les communautés et la stratégie de sa réalisation pour chaque site retenu, sélectionner et valider les mesures préventives identifiées pour les activités HIMO et identifier les besoins de formation sur les services environnementaux retenus.»
Les types d’exploitations et spéculations par sites ont été démontrés. À Kouloukoroni et N’kakana, la communauté exclusivement dans le bassin la riziculture, maïs, maraîchage et la pêche. Quant à Noumoussabougou et Dioba, elle exerce y l’horticulture (agro-foresterie et maraîchage), la pêche et la riziculture. S’agissant de l’état géographique, les sols sont dégradés, la baisse de la production, la réduction de la biodiversité et diminution des stocks de poissons et l’érosion des berges.
En effet les causes de ce mauvais état sont de plusieurs facteurs. On peut citer entre autres: le changement climatique, coupe abusive de bois, l’utilisation excessive d’engrais chimiques, la sécheresse.….
Il ressort que le vaste bassin n’a aucun aménagement alors que plusieurs dizaines hectares y sont aménageableS. Monsieur KEBE insistait à ces termes «Je profite pour l’occasion d’interpeler les Mairies pour qu’elles cherchent des opportunités d’aménagements car il y’a au moins quatre vingt hectares qu’on peut pour apporter une réponse à la demande croissante de terres agricoles».
Pour apporter des réponses fiables aux problèmes identifiés, l’étude propose des formations pour chaque cas aux bénéficiaires. Il s’agit des formations en Gestion durable des sols, gestion de l’eau et irrigation durable, aquaculture durable, agroécologie et pratiques Agricoles Durables, Agro-foresterie et Plantations d’Arbres, gestion des déchets Agricoles , protection des berges et conservation de la Biodiversité, gestion participative des ressources naturelles. Ces formations sont théoriques et pratiques à la fois. Alors le consultant Amadou TANGARA fait comprendre que le diagnostic s’est porté juste sur l’étendue du bassin versant. Ce dernier a insisté sur la promotion des mesures alternatives qui peuvent immédiatement être entreprises comme solutions aux défis à relever.
Quant aux participants qui étaient des représentants des Conseils de villages, des organisations féminines, des organisations paysannes, des jeunes et des services techniques agricoles ont confirmé le rapportage des experts qui n’ont ménagé aucun effort pour toucher à tous les aspects concernant le Projet et la pérennisation des acquis.
Daouda Z Kané