De nos jours, à voir comment les scènes de prêche sont ornées et propagées dans les rues et dans les stades de football à Bamako, la veille de la naissance et le baptême du Prophète PSL, l’on se pose la question si réellement c’est pour le prophète Mohamed PSL ou pour d’autres fins sont organisées toutes ces scènes de prêche.
Ces derniers temps, dès l’approche de la date d’anniversaire du Prophète PSL, les espaces publicitaires sont bondés de photos et messages de différents » leaders d’organisations musulmanes » dans le but d’attirer les pauvres fidèles musulmans vers leurs différents lieux de prêches. Et pire, ces différents leaders se tournent souvent l’un contre l’autre dans la conquête de lieu pouvant contenir beaucoup de monde afin de faire le maximum de recette provenant des dons d’ici et là. L’anecdote en est le cas Soufi Bilal et Cheick Oumar Seydou Coulibaly alias Faroukou en 2017 pour le stade omnisports Modibo KEITA. Une pratique ayant tendance à inculquer dans la tête de pauvres fidèles musulmans que célébrer la naissance et le baptême du Prophète Mohamed PSL fait partie des piliers (obligations) de l’islam.
Alors qu’en réalité ces scènes, très souvent bien ornées que la mosquée du Prophète PSL de son vivant, sont des lieux pour formater les mémoires de fidèles musulmans en leur exhortant de donner ce qu’ils ont de possible à Dieu. On prend leurs petits jetons au nom de Dieu et de son sain prophète Mohamed PSL. Le pire est que dans certains de ces lieux, comme celui de Cherif Ousmane Madani Haïdara ayant enregistré accidentellement des morts par le passé et 80 blessés cette années 2019, on fait croire aux fidèles que: » trouver un jeton parmi l’argent collecté au nom du chérif et le mettre dans ton argent fait agrandir la richesse d’ici l’année prochaine ».
Croyant à ces propos sans preuves palpables, de pauvres fidèles musulmans tombent dans le piège. Ils y en a qui mettent 500f pour prendre 100f, d’autres 5 000f contre 500f et d’autres 10 000f contre 1000f etc….
De telle pratique dans un pays comme le nôtre me rend inquiet sur l’avenir de la religion musulmane et sur l’avancement même du pays. Après de profondes réflexions sur la situation, il convient de dire sans risque de se tromper que le Mali est exposé à de grands dangers dans un avenir très proche: la fainéantise ; transformation des lieux de prêche à des lieux de concert et de rackette de fidèles musulmans ainsi que le retardement du pays.
Ousmane DIARRA, économiste
