C’était lors d’un grand panel initié par l’ADEMA PASJ, le samedi 02 avril 2022 au centre international. A cette trente unième année de la démocratie dans notre pays où les héritiers politiques de la dictature militaire des «23 ans de mensonge» qui a été dirigée par Moussa Traoré, les hommes et femmes qui ont eu à diriger les mouvements, associations, partis clandestins et syndicats qui ont pris la tête des jacqueries de mars 1991 se retrouvent en fin pour évaluer le parcours et voir comment sauver le pays des dérives autoritaires et menace de disparition de la Nation.
Les panelistes étaient Dr Oumar MARIKO, Secrétaire Général du Bureau de Coordination de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali en mars 1991 et aujourd’hui Président du parti SADI, Me Mountaga TALL Président du CNID association, Mme Sy Kadiatou SOW, ADEMA-Association, Pr Aliou Nouhoum DIALLO et Adama T. DIARRA de l’ADEMA-PASJ, Tiebilen DRAME du Parena, Dr Soumana SACKO du CNAS Faso Hère, Chérif CISSE.
Les panelistes étaient quasiment unanimes sur les motivations des mouvements contestataires de la dictature de Moussa Traoré qui n’étaient autres que des problèmes dont le Peuple était confronté.
Ainsi l’Union Nationale des Travailleurs du Mali UNTM, Association des Élèves et Étudiants du Mali AEEM, l’Union Communiste de Luttes Tiemoko Garan Kouyaté, CNID Association, ADEMA, JLD, ADID, AMDH, le Barreau Malien qui se battaient pour des revendications sectorielles etc. ont pris le courage de coordonner leurs actions pour déchoir la dictature militaire prédatrice. Un pari gagné, car, ils ont pu la déchoir.
L’UNTM se battait pour l’augmentation des salaires de 50%, l’AEEM pour les conditions d’études, l’augmentation de la bourse, une écoles de qualité pour tous, l’AMDH et le Barreau Malien pour les libertés d’expression, l’ADID et autres pour l’emploi des Jeunes. Cependant, c’est l’échec de négociation avec l’AEEM dirigée par Oumar MARIKO qui va déclencher des actions qui font frustré la dictature puis que cette association a finalement compris que le Président devrait être contraint à quitter le pouvoir pour incapacité couplée de manque de volonté à satisfaire les revendications populaires. Finalement, le régime est parti.
Quant au bilan de la gestion démocratique, il est mitigé mais cela ne peut en aucun cas mettre en cause la démocratie elle-même. Ceux qui sont responsables de bilan sont connus. Des panelistes n’ont pas eu peur d’accuser l’ADEMA PASJ et ses dérivés ayant géré l’État post révolution, puisse qu’elle est la force qui a pris le pouvoir en 1992.
En réalité, yeux dans les yeux des accusations dans la responsabilité et de mea-culpa ont été faits.
Il est bien à savoir que ce qui a engendré la faillite du processus démocratique est que depuis au moment des évènements ayant conduit à la chute de Moussa Traoré, les mouvements contestataires n’avaient pas la même orientation Politique, le même projet de société.
Daouda Z Kané