Le lundi 22 juillet 2024, s’est ouvert au siège de la Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali ( CNOP-Mali), un atelier de renforcement de capacités à l’endroit des jeunes et femmes. C’était sous la présidence de M. Ibrahim Coulibaly, Président de la CNOP-Mali en compagnie de son Coordinateur M. Soumana Kanta.
En effet, cet atelier de 3 jours ( du 22 au 24 juillet 2024) vise à renforcer les compétences des responsables actuelles des collèges des jeunes et femmes en leadership de soi et organisationnel. Toute chose qui leurs permettra d’agir efficacement au sein du réseau et environnement externe pour la promotion des agriculteurs familiaux ainsi que leurs organisations en Afrique de l’Ouest.
Spécifiquement, il s’agit de permettre à ces responsables actuels des collèges jeunes et femmes, d’améliorer leurs capacités, potentiels en leadership de soi, disposer de connaissances techniques et pratiques leurs permettant d’améliorer la performance de leurs organisations. Pour l’atteinte de ces objectifs, ledit atelier est initié par la CNOP en partenariat avec le ROPPA suivant la démarche méthodologique de l’Université Paysanne du ROPPA (UPR).
Témoignant l’importance de cet atelier a l’endroit des jeunes et femmes, M. Ibrahim Coulibaly, le président de la CNOP et président du ROPPA, a informé que c’est une initiative en droite ligne d’un des éléments clés des plans stratégiques du ROPPA qui est le soutien et le renforcement des capacités des jeunes en agriculture ( des jeunes qui ont embrassé ce domaine d’activité). « Le monde vit un moment de crise multiforme et multidimensionnelle . Les gens ont toujours pensé que les ressources financières sont à la base du développement des pays, alors qu’il existe des pays qui sont riches en ressources minières, mais extrêmement pauvres et vivent dans la guerre. Voilà la contradiction! Et cette réalité met en avant les capacités et les compétences à comprendre le monde dans lequel nous sommes et à nous projeter. Cette formation est une donnée cardinale de notre travail, car la jeunesse est stratégique dans ce domaine vu qu’elle est l’avenir. Avec ma petite expérience, mes contacts et mes voyages dans le monde entier , je ne connais pas un seul pays qui a maîtrisé sa souveraineté alimentaire sans la présence de l’état au quotidien. Chez nous c’est le contraire, il n’y a pas un seul pays africain qui injecte 10% de son budget dans l’agriculture sachant que les paysans varient entre 60 et 80% de la population selon les pays. L’image du vrai sous-développement », déplore le Président Coulibaly.
A en croire le Président Ibrahim Coulibaly, il est nécessaire d’élaborer des politiques agricoles en les défendant quelles que soient les pressions des pays développés qui ont réglé leurs problèmes et continuent à abuser en Afrique en fracassant ses marchés pour vendre leurs produits.
Il réitère qu’il suffit une bonne pluviométrie dans la sous région pour que les différents pays aient des excédents céréaliers et du mal à les vendre: » Les coûts de production sont réels, les paysans produisent et sont obligés de vivre de leur métier. Nous n’avons aucun mécanisme de ses gestions alors que dans les pays développés, les états subventionnent , soutiennent et font tout pour mettre en condition les agriculteurs, mais chez nous, les jeunes abandonnent car ils ne voient aucune perceptive dans l’agriculture », témoigne-t-il.
Pour conclure, le Président estime qu’en dépit des questions de l’immigration et sécuritaire avec cette révolte des jeunes qui attaquent les états, cette problématique est intimement liée aux mauvaises politiques que les dirigeants africains ont mis en œuvre dans leurs pays respectifs depuis des décennies. Tout pour dire que la principale raison de cette guerre appellée « djihad » n’est tout autre que paysanne, car ce sont les enfants de paysans qui sont recrutés au sein de ces groupes qui attaquent les nations.
A noter que les pays et organisations à cet atelier sont eautres le Bénin( PNOPPA); le Burkina Faso (CPF); la Gambie ( Nacofag); le Ghana(Fong); le Mali (CNOP); le Niger(PFPN); le Sénégal (CNCR); la Sierra Leone (NAFSL) et le Togo (CTOP).
Arouna Birama Togola