Dans la matinée du mardi 14 janvier 2020, la Faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) et de la faculté de pharmacie (FAPH) de l’université des sciences des techniques et des technologies de Bamako (USTTB) a été le théâtre d’une violence inouïe.
En effet, plusieurs étudiants blessés ont été admis aux urgences. Et les vitres d’une dizaine de véhicules ont été brisées en plus des vitres d’un nouveau bâtiment qui ont été également vandalisés. Vous savez pourquoi ? Juste pour l’élection du responsable d’une classe. Quel gâchis! Grande fut notre étonnement et notre déception d’avoir été témoin d’un acte aussi barbare et sauvage. Surtout que les acteurs ne sont autres, que des futurs médecins et pharmaciens. Oui, il s’agit de ces hommes en blouses blanches, auxquels, nous serons appelés à confier nos vie.
Pendant plusieurs années, les étudiants en médecine et d’odontostomatologie et de pharmacie étaient cités en exemples dans l’espace scolaire et universitaire malien. Jadis, l’esprit de tolérance y régnait. En plus, les responsables syndicaux étaient vraiment des hommes matures. Aussi, il convient d’ajouter que la plus part des étudiants de l’époque étaient animés par l’amour des études médicales. Du coup, ils venaient se former dans le but de sauver des vies et non le contraire. (Hormis quelques cas isolés, dont nous avons été témoins) Pourtant, de nos jours, il convient d’avouer que les deux facultés citées ci-dessus, ne font vraiment plus autant honneur aux maliens. La question qui taraude dans les esprits est de savoir, pourquoi autant de violence…
Où est donc passé l’esprit de sagesse et de tolérance de nos futurs médecins et pharmaciens? En tout cas, il est important de signaler qu’à travers des actes du genre, que les étudiants de ces deux facultés, brisent la confiance que les maliens ont toujours placé en eux. Enfin bref, cela nous amène, une fois de plus à interpeller les plus hautes autorités maliennes par rapport à la question de la violence en milieu scolaire et universitaire. Le FIA/AEEM et l’AMSUNEM, qui se réclament comme étant des structures de veille et d’encadrement de l’AEEM aussi sont interpellés pour que s’arrête définitivement la violence dans l’espace scolaire et universitaire maliens.
Drissa Kantao, Journal Le Confident