Il fut un temps où certains savaient au moins où se situer. Quand on livre des pizzas, on s’assure qu’elles arrivent chaudes et intactes, point final. Mais apparemment, il arrive qu’un livreur en fin de parcours, rattrapé par l’échec et l’amertume, décide de se recycler dans l’agitation malsaine. N’ayant pas su trouver sa place ailleurs, il s’est reconverti dans le bavardage toxique, la démagogie et la désinformation au nom du sensationnalisme.
Ce triste sire, qui n’aurait jamais osé tenter son cirque sous d’autres cieux où le journalisme est un métier réglementé, profite du laxisme ambiant pour piétiner les règles les plus élémentaires de l’orthodoxie médiatique. L’ironie dans tout cela ? Il crache sur la presse, cette même presse qui, si elle n’existait pas, ne lui permettrait pas de ramasser quelques pièces dans la fosse aux clowns du buzz.
Il en faut du toupet pour dénigrer toute une corporation en oubliant qu’on lui doit son ascension. Mais que peut-on attendre d’un ‘’pinguin’’ qui a fait du parasitisme son mode de vie ? Un mercenaire du buzz, avide d’exister, prêt à n’importe quelle bassesse pour attirer les projecteurs sur sa pauvre personne.
Le Mali souffre déjà assez d’un manque de rigueur dans l’information, inutile d’ajouter à cela la pollution verbale de ces pseudo-professionnels de la manipulation. Si l’on veut élever le niveau, il est grand temps de remettre les choses à leur place et de rappeler à certains que leur place n’est pas devant un micro, mais peut-être derrière un guidon, à livrer ce qu’ils savent faire de mieux.
Abdourahmane Doucouré