Dans le cadre du Dialogue national inclusif pour la paix et la cohésion sociale, les femmes parlementaires du Mali se sont mobilisées pour un Mali unifié dans la paix et la sécurité avec sa quiétude d’antan. Elles ont tenu un point de presse visant à sensibiliser davantage, les maliens pour qu’ils adhèrent au Dialogue national inclusif. C’était à la Maison de la Presse la semaine écoulée sous l’animation de la Présidente du (REFEP) Madame Haider Aichata Cissé dite Chato en présence de ses paires.
Le Mali vit une des pages les plus dramatiques de son histoire : guerre (occupation d’une partie de son territoire), pillage de ses ressources, destruction de ses monuments, hécatombes, menace à la stabilité, à l’unité nationale, entrave aux libertés démocratiques etc. Le Mali, ce pays qui nous a vu naître et qui nous a tout donné mérite que nous dépassons nos problèmes personnels et s’il le faut, faire don de notre personne pour atténuer son malheur et celui de ses populations qui n’ont que trop souffert de cette guerre sans visage. Malgré les louables efforts consentis par les plus hautes autorités, les ennemis de la paix n’ont cessé d’opérer des attaques tout azimut ; que ce soit au Nord, au Centre et même au Sud. Aujourd’hui, il est impératif pour nous de prendre conscience qu’une paix durable n’est possible que si les Maliens parlent le même langage, a-t-elle indiqué la présidente du parlement.
A travers le Président de la République El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA, le Gouvernement, la Société Civile tous les maliens se parlent entre eux en toute franchise et qu’ils se donnent la main pour participer aux prises de décisions afin de faire des propositions concrètes et réalisables pour la construction d’une nation prospère, les Femmes Parlementaires que nous sommes lançons un appel particulièrement à l’opposition et la CMA à tous ceux qui n’ont pas participé à la première phase du dialogue de rejoindre le train de la Paix et de la Réconciliation lors du Dialogue National qui va se tenir à Bamako dans les jours ou semaines à venir. Notre Réseau en collaboration avec les Femmes des Associations ici présentes va entamer incessamment des démarches vers les groupements cités plus haut pour leur adhésion à la dernière phase du dialogue.
La réussite de ce dialogue sera celui de tous les maliens car il contribuera au renforcement de la paix, de la sécurité, de l’unité nationale et de la cohésion sociale afin de favoriser la Réconciliation Nationale ainsi que la tenue d’élections démocratiques et apaisées. Nous devons retenir définitivement et montrer à la face du monde que les maliens ont un bien commun que nous devons mettre au centre de toutes nos préoccupations et au-dessus de tout : le MALI, Un et indivisible. toutes ethnies confondues car notre force réside dans notre diversité , personnes ne viendra faire le Mali à notre place, jamais notre pays n’a entretenu la différence entre : Bambara ; Senoufo ; Peulh Dogon; Bobo ; Sonrai; Tamasheq; Arabes etc. car notre pays a hérité d’une culture faite de tolérance, d’intégration de groupes ethniques, d’assistance et de solidarité qui a façonné les relations entre les ethnies. Pensons à la souffrance de nos parents; Pensons à la petite Houa qui a été violée par cinq hommes sous prétexte d’un mariage déguisé et qui a fini par perdre la vie; Pensons aux pauvres paysans qui ne peuvent plus aller au champ; Pensons aux éleveurs qui perdent leurs troupeaux par centaine.
Pensons à ces nombreux villages dévastés; les élèves qui sont chassés de l’école; les enseignants qui sont enlevés, humiliés et torturés dans le meilleur des cas sinon assassinés; à près de 130 0000 déplacés à l’intérieur du mali et environ 190 000 dans les pays voisins (d’après une étude d’Amnesty International) ,aux Forces de l’ordre et de Sécurité qui meurent aux fronts par dizaine laissant derrière eux femmes et enfants; à ces femmes enceintes qui à cause de l’insécurité ne parviennent pas à atteindre les centres hospitaliers adéquats et qui souvent perdent la vie en donnant la vie. Nous ne pourrons jamais arriver bout de ces drames que si on est unis et solidaires.
Amadou YATTARA