DETTES PUBLIQUES AFRICAINES : La Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement et le réseau CADTM Afrique informent la société civile malienne sur l’impact de la dette sur les droits humains

Sene Kunafoni

Le vendredi 03 juin dernier, à son siège à Djélibougou, la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement et le Réseau CADTM (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes), ont organisé une conférence de presse sur les voies et moyens pour une annulation totale des dettes publiques africaines.Ladite conférence fait suite à un séminaire d’information de la société civile malienne tenu du 1erau 2 juin 2022 au Musée National de Bamako sous le thème : « renforcement des capacités des organisations de la société civile du Mali sur l’impact de la dette sur les droits humains et les alternatives possibles ».

Broulaye Bakayoko, Secrétaire Permanent de la CAD ainsi que la CADTM au Mali accompagné de ses paires délégués venus d’autres pays africains dont :Adjovi Justine Somabe, Secrétaire Permanente du Togo ; AgnèsAdeloïdeMetougou, Chargée Programme CAD Cameroun ; Omar Aziki, CADM Afrique Internationale Maroc et Dramane Nikiema, Assistant Projet CAD Burkina, a informé au cours de la conférence que l’objectif est de faire le point sur les deux jours de travaux effectués par les délégués avec des membres de la société civile Malienne au Musée national de Bamako. De manière spécifique, M. Broulaye Bakayoko a souligné qu’au cours de ces jours de travaux, qu’ils ont analyser les stratégies d’influence, de veille et de plaider des mouvements sociaux et des populations sur le système dette. Et aussi de proposer des alternatives aux systèmes dette et microcrédits.
Il a témoignéqu’il était également question d’obtenir l’engagement des décideurs politiques à intégrer la question de la dette publique dans la future constitution, et procéder à l’audit afin d’abolir les dettes illégitimes et améliorer les conditions de vie des populations. A cet effet, différents thèmes ont été traités au cours des deux journées de séminaire à savoir : la définition des concepts de la dette ; Les enjeux contemporains de la crise actuelle de la dette ; L’échec des OMD et ODD ; La dette publique et son impact sur les droits humains ; tirer les leçons du programme d’ajustement structurel ; Le lien entre la dette et les industries extractives ; L’endettement et la Gestion de la Dette Publique au Mali ; L’interaction de la dette souveraine et des crises climatiques dans les pays du sud ; Les C2D : « Contrats de Désendettement et de Développement » ou Nouveau Cheval de Troie du développementfrançais ; Les Politiques de microcrédits au Mali : pratiques et dérives.
A travers la conférence de presse, il a été avéréqu’à l’issue de la présentation de ces différentsthèmes, des constats ont été faits. La stratégieadoptée par le gouvernement malien ne permettra pas au Mali de se libérer de l’esclavage de la dette. Ladite stratégie consiste à : Maintenir la tendance actuelle ; Rallonger la maturité de la dette intérieure a 10 ans ; Maximisation des prêts concessionnels extérieurs de 30% contre 17,2% actuellement et Recours aux emprunts commerciaux extérieurs : (EUROBONDS).
Les principales recommandations des deux journées ont été entre autres : demander aux autorités de la transition à encadrer strictement le recours à l’endettement et de se protéger contre les dérives observées depuis plusieurs décennies en prenant en compte dans les différentes reformes à adopter la question de dette extérieure et intérieure publique, de la microfinance (microcrédits) dans la future constitution malienne comme l’a fait Équateur et la Bolivie.
A signaler qu’il était prévu que les membres de la CADTM comptaient faire une rencontre d’information avec les membres du CNT dans la matinée du 03 juin avant la tenue de la conférence qui a été malheureusement repoussée pour une date ultérieure. Tout comme ça a été le cas en Équateur et en Bolivie, inciter les membres du CNT à inscrire la question de la dette publique dans la nouvelle constitution était à l’objet de cette rencontre.

Dognoume Diarra

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Next Post

FINANCEMENT DE L’IMMOBILIER AU MALI : Fabou Kanté nous livre le reste de sa recette

ETAGE, 3 chambres ; 2 toilettes modernes ;2 terrasses couvertes ;1 couloir. Le coût de réalisation d’un logement avait été estimé à 49 millions de francs CFA. La villa clé à main (coût parcelle + coût de réalisation) était de 67 millions de FCFA. Aucun des inscrits ayant constitué un […]