Démantèlement d’un réseau de trafiquants d’enfants et organes humains à Sikasso : l’ONG QNET pointée du doigt

Sene Kunafoni

Par coïncidence, cela demeure un fait qui vient donner raison à une série télévisuelle intitulée « danse inlassable » de l’Union Européenne et les Nations unies que l’agence de Communication « Torche » a eu à scénariser il y a quelques mois à Sikasso pour dénoncer les trafics d’enfants au niveau de cette région. Dans la journée du dimanche 23 janvier 2022, la vigilance de la population a permis de découvrir un réseau de trafiquant d’enfants dans les locaux de QNET à Sikasso qui serait dans la pratique de trafic d’enfants et d’organes humains.
En effet, selon les témoignages sur place, en trois mois seulement une vingtaine de personnes ont été portées disparus dans la ville de Sikasso dans les quartiers de Mamassoni et de Wayerma 2. La plupart de ces personnes dont les enfants (petites filles et garçons) ont été retrouvées mortes de la façon la plus atroce, car certains ont perdu des organes, et d’autres ont été vidés de leur sang ou sont égorgées, ajoutent les témoignages. Chose sur laquelle ladite série diffusée sur l’ORTM interpelait la communauté nationale et internationale afin de prendre conscience sur les atteintes faites aux droits des enfants dans la ville de Sikasso en général et particulièrement dans le quartier de Mamassoni.
Les faits :
Dans la matinée du dimanche 23 janvier 2021, la police, après des investigations à Mamassoni et environs ont mis la main sur des suspects qui étaient en garde à vue pour des besoins d’enquête. Vers midi, des centaines de femmes et des enfants, munis de bâtons, spatules, couteaux et autres se sont rendus au commissariat du 1er arrondissement pour réclamer les suspects afin de venger la mort de leurs enfants. Suite à leur refus de rentrer à la maison et de laisser la justice se charger du dossier, les policiers ont fait disperser ces femmes et enfants à coup de gaz.
C’est dès lors que la situation a dégénéré vers le petit soir quand les enfants sont parvenus à dénicher deux suspects à l’intérieur de Mamassoni. Alors ils leurs ont menacé de les brûler si jamais ils ne dévoilent pas l’identité de celui qui les charge à faire cette ignoble mission. Paniqués, ces deux suspects les conduisent à Wayerma 2 dans un Bureau qui appartient au groupe QNET. Sous l’effet de la colère, la population aurait subitement saccagé le bureau et une maison qui a été indiquée comme logement de ces criminels ou quatre d’entre eux ont été battus et brûlés vifs après leurs aveux. Informée, la police se rend sur les lieux et met d’autres criminels hors d’état de nuire. Au total 7 présumés bandits dont 2 à Mamassoni et 5 à Wayerma 2, ont trouvé la mort dans la nuit du dimanche.
Informée des faits, la Directrice régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Madame Keita, Fatoumata Samaké, est arrivée à réunir toutes les femmes y compris les plaignantes, en vue de créer un comité qui se chargera du dossier. Des rencontres sont prévues entre ce comité et les autorités régionales (Mairie, préfecture, police et le gouvernorat). Selon des habitants il est impossible pour la population sikassoise d’accepter de se résigner devant ces violences faites aux enfants.
Face à cette affaire, pas mal de personnes demandent au CNT de légiférer de véritables lois afin de combattre ces violences qui ne riment pas avec les valeurs sociétales maliennes.
Dognoume Diarra

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