Au Mali, les lois, notamment la loi d’orientation agricole de 2006, reconnaissent, dans ses articles 24 et 83, aux femmes autant qu’aux hommes, l’accès équitable aux ressources productives, et particulièrement aux biens fonciers. L’article 83 accorde même des préférences aux femmes, aux jeunes et aux groupes déclarés vulnérables dans l’attribution des parcelles au niveau des zones aménagées sur des fonds publics. Soucieuse de ces difficultés qui affectent les femmes et les jeunes, la CNOP organise un atelier avec des femmes et jeunes des zones PARIIS du 16 au 19 décembre 2023.
Aux dires d’Agaly Ag Sorho, Responsable Suivi Évaluation de la CNOP, durant 4 jours, l’objetif est pour les organisateurs d’écouter les femmes et les jeunes venus des zones du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) dont les régions de Koulikoro ( Cercle de Koulikoro); Dioila ( Cercle de Dioila) et Ségou ( cercle de Segou et cercle de Baraoueli). Toute chose qui permettra de repérer les problèmes fonciers et les difficultés dans l’application efficiente de la loi portant sur l’accès équitable des femmes et jeunes aux terres sécurisées, a-t-ilajouté.
Sous la conduite de M. Abdramane Bouaré Conseiller Technique de la CNOP et M. Traoré, les femmes et les jeunes vont élaborer un document de plaidoyer auprès des autorités des collectivités et les decideurs. Cela, pour solliciter l’application adéquate des lois sur les droits fonciers au bénéfice des femmes et jeunes. Au terme de l’atelier, un document final sera remis auprès de chaque collectivité des zones concernées.
Au nom des femmes, Madame Dembélé Fabta Fané, une participante de Dioila a témoigné les difficultés d’accès aux terres par les femmes au Mali. A cet effet, elle s’est réjoui de la tenue de cet atelier qui, selon elle, demeure un accompagnement technique pour l’amélioration des compétences des femmes et jeunes à travers la maîtrise des documents et la loi sur l’accès équitable des femmes et des jeunes aux terres sécurisées.
Dognoume Diarra