Au niveau du centre hospitalier universitaire (CHU) du Point-G, on aurait tout vu. Tantôt des saletés qui empêchent les patients d’accéder librement à certains services, pour ne rappeler que le cas du laboratoire. Souvent des querelles syndicales qui paralysent toutes les activités. Enfin, ce que nous venons d’apprendre est tout simplement inadmissible. En effet, le CHU du Point-G serait devenu un cimetière dans lequel, on enterre des cadavres.
Courant semaine écoulée il a été vu dans un groupe WhatsApp exclusivement destiné à la promotion de la santé au Mali, une information qui dépasse l’entendement. Le 22 février dernier, il était exactement 15h 06, quand le message d’un jeune médecin en cours de spécialisation a été reçu. ‘’Quand on est à l’hôpital du Point-G, on y voit tout. Il y a des gens qui enterrent leurs bébés dans l’hôpital en complicité avec certains personnels. Hier quand je les ai vus, je suis resté bouche bée’’, écrivait-il.
Sidéré par ce que nous venons de lire, nous avons aussitôt fait une capture d’écran (en prenant le soin de masquer les noms et numéros de téléphones) pour l’envoyer à un des hauts responsables du CHU du Point-G. Cependant, ce dernier n’a pas voulu réagir pour des raisons qui lui sont personnels et que nous respectons aisément.
Où est passé le ministre de la santé ?
Toutefois, il était inadmissible pour nous de ne pas attirer l’attention de l’opinion sur cette situation horrible qui ne doit plus jamais se répéter. De par la même occasion, nous interpelons M. le Ministre de la santé et de l’hygiène publique pour disposition à prendre face à cette situation critique et qui met carrément en danger la vie des milliers de patients qui fréquentent régulièrement le CHU du Point-G. En réalité, le CHU du Point-G est l’hôpital qui devrait faire la fierté de l’ensemble du peuple Malien. Pourtant, nous ne cessons d’apprendre des salles pratiques qui ne font honneur à personnes et qui font perdre espoir.
Sur un tout autre plan, nous avons eu échos d’un contrat très juteux autour de l’entretien des fleurs, qui aurait été attribué à un proche d’un des responsables dudit CHU de façon illégale. Pourtant, la presque totalité des fleurs sont mal entretenues. Que dire de la station de traitement d’eau ANGESEM qui verse régulièrement l’ensemble des eaux usées du CHU du Point-G dans la nature sans aucun traitement. Et que dire du plateau technique dont la qualité ne cesse de dégringoler.
Nous reviendrons sans doute avec plus de précision sur certaines des préoccupations soulevées ci-haut. Car au lieu de soigner les Maliens, avec l’allure qu’il a aujourd’hui, le CHU du Point-G ne fera que propager des graves maladies.
Le Confident