Le receveur et percepteur de la Mairie du district de Bamako, Aguissa Zouledeini Maïga, a accordé un entretien à la presse le mardi 11 février dernier au cours duquel il a témoigné les difficultés auxquelles la mairie fait face quotidiennement, dans le recouvrement des taxes et impôts.
A en croire le receveur et percepteur, pour cette année 2020, la vente des vignettes au niveau de la mairie du district de Bamako a commencé depuis le 2 janvier dernier. Elle continuera jusqu’au 31 mars. Les procédures demeurent toujours les mêmes. D’affirmer que les vignettes pour les engins à deux-roues sont disponibles uniquement à la Mairie du District. Les propriétaires doivent se munir des pièces de leurs engins à savoir la facture d’achat ou la vignette de l’exercice passé. Il a rappelé que les tarifs des vignettes des engins à deux-roues sont toujours de 1 500 à 12 000 francs CFA.
Les ressources de la Mairie sont entre autres, les vignettes, la taxe des voiries, les patentes, la taxe de développement régional et local (TDRL), les impôts et les redevances.
Aguissa Zouledeini Maïga a expliqué que la Mairie du District est confrontée à de nombreux problèmes dans le recouvrement des taxes et impôts. Pour lui, ces difficultés tirent leurs sources, pour la plupart, de l’incivisme. « Pour qu’un pays puisse se développer, il faut que les citoyens contribuent en s’acquittant de leurs impôts et taxes » a-t-il martelé.
« Pour le recouvrement de la patente, la Mairie du district est toujours confrontée à des obstacles à savoir des falsifications de vignettes. L’année dernière, des cas se sont produits et ils sont actuellement au niveau de la justice. Nous devons payer les taxes et impôts avant toute chose » a-t-il déclaré.
Pour remédier à ce problème, Aguissa Zouledeini Maïga a signalé qu’il faudrait que les autorités leur aide avec plus de coopération. « Les gens ne paient pas bien les impôts, les redevances et les tarifs des magasins. Les tarifs de nombreux magasins à travers la ville se sont cumulés d’année en année. Combien d’engins à deux-roues circulent à Bamako sans vignette », s’est-il interrogé.
En conclusion, il a indiqué que, l’année dernière, avec la vente des vignettes d’engins à deux-roues, la mairie du district a mobilisé à peu près 2 milliards. Et pour les impôts et taxes, elle a réalisé environ 2 milliards 5 00 milles. « Ils n’ont jamais atteint les 3 milliards avec tous les commerces qui se passent à Bamako » a-t-il précisé. Ils représentent 40 % du budget de la Mairie du district. Selon Aguissa Zouledeini Maïga, ces ressources sont investies entre autres dans la prise en charge du personnel de la Mairie et dans certains domaines à savoir la sécurité et l’assainissement de la ville. L’année dernière, le budget de la Mairie du district était environ 59 milliards de francs CFA. Plus de 60 % venait de l’Etat. Cet appui permet à la Mairie du district d’investir dans de nombreux domaines à savoir l’éducation, la santé, l’assainissement… « S’il faut construire des routes, nous trouvions que c’est insuffisant » affirme-t-il.
Dognoume DIARRA