Avec l’avènement des NTIC nos artistes ont vu leurs revenus fondre comme du beurre au soleil. Sans alternatives aucune, nos sociétés de production de cassettes ont été en faillite. Les CD ont eu raison des cassettes et les téléphones portables et clés USB n’ont pas donné assez de temps au CD. Et pourtant les artistes continuent à profiter du fruit de leur effort, de leur nuit blanche de travail. Leurs musiques se retrouvent sur les clés USB et les téléphones portables à travers des applications (Bluetooth, WhatsApp, Xender pour ne citer que cela) et pour avoir ces applications il faut avoir des outils, un téléphone et aussi une puce d’un réseau de télécommunication, ensuite acheter du forfait. Et Dieu sait que ces sociétés de téléphonie amassent des milliards avec les consommateurs de forfaits.
« Une de mes propositions de loi, si j’avais été élu député, allait être culturelle, économique et sociale. Toutes les chansons de tous les artistes peuvent être répertoriées et chaque transfert et téléchargement soit rémunéré et à la fin de chaque mois leur revenu leur sera transféré sur un compte bancaire. Une structure peut être mise en place au niveau du bureau malien des droits d’auteurs pour le recensement des artistes et chansons avec des ingénieurs qualifiés pour le travail technique et des agents pour la gestion financière et administrative », réclame Abdoulaye Koita dit Allaye, Président d’En Avant.
Il ajoute que les artistes ne vivent plus de la sueur de leur travail avec la complicité passive des dirigeants à cause des sociétés de téléphonie mobile et les commerçants d’outils des NTIC. Pour les sociétés de téléphones mobiles la retenue peut être faite au niveau des ventes de forfaits, car chaque chanson est en bites et les téléphonies aussi vendent des forfaits en bites donc le calcul doit être facile. Pour les commerçants d’outils de nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’état peut céder une partie de la TVA (exemple 2%= et créer aussi une taxe supplémentaire (Taxe pour les droits d’auteurs de 2%), donc pour cela les outils des NTIC seront dédouanés à l’importation à 20% et les 4% seront reversé à la structure chargée de la gestion du fonds des artistes.
A l’en croire, cette loi, elle est d’abord économique car elle permettra à l’industrie de la musique qui est en train de peiner à se frayer un chemin avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication à nourrir son monde. Ensuite elle est culturelle car elle permettra à vendre la musique et la culture malienne et encourager de nouveaux talents qui doutent de s’y lancer car la rémunération n’est pas au rendez-vous. Le coté social de cette loi est encore plus facile à démontrer car la rémunération des artistes leur permettra de vivre mieux et de quitter cette misère qui leur fait faire des quêtes et des appels au secours chaque fois qu’ils tombent malades. Les artistes n’auront plus besoin de la pitié d’un ministre ou d’un président pour se faire soigner. Leur descendants et ascendants pourraient bénéficier de leur pensions pendant des générations.
La Rédaction