Désormais une tradition pour le Commissariat du 11ème Arrondissement de Police du district de Bamako, la 2ème édition de la conférence débat sur la police de proximité a été tenue le lundi 9 mars 2020 dernier à la maison de la femme de Sabalibougou en marge des festivités de la journée du 8 mars. C’était en présence de la Marraine de la cérémonie, Madame COULIBALY Oumou COULIBALY 5ème Maire et non moins représentante du Maire de la Commune V; des représentantes d’EUCAP Sahel Mali; des personnalités coutumières et religieuses ; des femmes de la Commune V ; Madame le Commissaire Divisionnaire Wassa KEITA, point focal de la police de proximité à Bamako ainsi que son équipe.
Célébrée sous le thème » Police de proximité engagée dans la lutte contre les violences basées sur le genre », l’initiateur de la police de proximité, Kissané SACKO, Major à la retraite a informé que cette traditionnelle conférence débat demeure un des préalables de la police de proximité. Selon lui, elle permet de renaître la confiance entre la police et la population tout en facilitant le travail des policiers. « Dans une enquête policière la population demeure l’outil principal pour la police. Alors il faut forcement qu’elle ait confiance en cette dernière pour coopérer avec », ajoute le Major SACKO.
La Police est et sera toujours un instrument de sécurité et de protection des personnes et de leurs biens, a dit le Commissaire Divisionnaire du 11eme Arrondissement Mamoudou DIABATE. A l’en croire, c’est conformément à la fête du 8 mars que le thème « Police de proximité engagée dans la lutte contre les violences basées sur le genre », a été choisi pour rendre hommage à la femme et à toutes les minorités qui sont victimes de violences. D’ajouter que c’est également dans le souci de bien expliquer aux femmes, le devoir de la police auprès de la population, particulièrement auprès des femmes à travers la police de proximité.
Pour Madame le Commissaire Divisionnaire Wassa KEITA, point focal de la Police de Proximité du District de Bamako, la Police de Proximité (PP) a un grand rôle à jouer dans la lutte contre les VBG (violences basées sur le genre) qui prend de l’ampleur de jour en jour. Plus que jamais engagée pour faire bloc contre cette pratique, elle a informé les femmes que la Police de Proximité a désormais un numéro vert : 80333, pour dénoncer chaque cas de violences basées sur le genre à Bamako. Tout en rappelant le rôle important et le devoir de la femme dans un foyer, mais souvent marginalisée, elle a informé que la police de proximité vise à protéger les foyers tout en défendant le droit de la femme conformément à la loi et non pour créer le désordre entre l’homme et la femme. A cet effet, elle a invité les femmes à la bonne compréhension afin de s’engager d’avantage auprès de la police dans ses travaux de sécurité et de protection des personnes et de leurs biens.
La conférence débat a également été l’occasion pour les femmes de savoir qu’en cas de blessure suite à une quelconque violence, qu’elles doivent forcément passer par la police avant d’aller à l’hôpital pour recevoir des soins. Cela, pas pour aggraver le problème en impliquant la police, mais pour permettre aux agents sanitaires de s’occuper d’elles. Selon une infirmière présente dans la salle, sans un document certifié de la police, les agents de santé n’ont pas l’autorisation de toucher à la personne violentée.
À signaler que la projection sur des témoignages de violences faites à des filles et femmes pendant l’occupation de certaines régions du Mali en 2012 et 2013 a assommé l’assistance pendant des minutes.
Dognoume DIARRA