Pléthore des Établissements Secondaires dans le cercle de Kolokani : Doute dans l’éligibilité de certaines écoles privées, le Ministère de l’Éducation Nationale et l’Académie d’Enseignement de Kati interpellés

Sene Kunafoni

La rentrée scolaire 2025 – 2026 a été marquée par de grandes stupéfactions chez des ateurs de l’éducation ainsi que de plusieurs habitants soucieux de l’éducation des enfants dans le cercle de Kolokani. Celà, à cause d’un constat porté sur l’ouverture de certaines écoles privées ne répondant nullement à la norme.

‎En effet, la création et l’ouverture d’un établissement au sein de l’enseignement secondaire privé sont régies au Mali, par la Loi N°2012-013 du 24 février 2012 relative aux établissements privés d’enseignement, qui a abrogé la précédente Loi N°94-032. L’autorisation de créer est accordée par le ministre chargé de l’enseignement concerné, tandis que l’autorisation d’ouvrir est délivrée par le Gouverneur de Région ou du District de Bamako.

‎La procédure pour obtenir les autorisations se déroule en deux étapes et implique le dépôt de deux dossiers distincts, l’un pour l’établissement et l’autre pour le déclarant (le promoteur). Le dossier doit comprendre une note de présentation détaillant les objectifs de l’établissement, les plans des locaux et installations sanitaires approuvés, une description de l’enseignement proposé, les justificatifs des locaux (titre de propriété ou bail avec preuve de paiement), l’attestation d’une caution bancaire ou d’un compte alimenté, et le règlement intérieur de l’établissement.
‎Alors, le promoteur doit fournir une copie d’acte de naissance et certificat de nationalité, un extrait de casier judiciaire récent, une note biographique, une copie certifiée des diplômes, et une preuve de capacité financière (caution bancaire ou compte alimenté) pour couvrir au moins six mois de fonctionnement.

‎Après l’ouverture, le promoteur est tenu d’appliquer les programmes officiels et de recruter du personnel qualifié. La reconnaissance d’utilité publique peut être accordée par décret aux établissements privés qui remplissent un cahier des charges strict et obtiennent des résultats comparables à ceux des établissements publics pendant au moins deux ans.

‎Si on s’en tient aux témoignages de certains habitants ainsi que des acteurs de l’éducation avertis sur les critères d’éligibilité des écoles privées, il s’avère que certaines des écoles privées Secondaires ne répondent en aucune manière les critères et ne méritent pas d’avoir un agréément de fonctionnement si tout fois les critères ci-haut cités étaient encore d’actualité.

‎Certains des promoteurs qui respectent strictement les règles demandent à ce que l’AE de Kati, par le biais du ministre de l’éducation nationale, fasse ouvrir une enquête pour revisiter certains de ces nouveaux Établissements dans le cercle de Kolokani. Ils estiment que si ce n’est la loi du sous table, qu’aucun critère de l’éligibilité 2025 n’est respecté dans lesdits établissements.
 » Comment se fait-il possible qu’une école n’ayant comme salles de classe que 2 magagins et des poulaillers transformés soit notés dans le rapport des missionnaires en disant qu’elle a 6 salles répondant aux normes? Et mieux, certains locaux de 3 salles inachevés ont été évalués et notés dans le rapport comme 7 salles. Le pire est que les missionnaires ne sont même pas arrivés sur certains sites. Mais ces écoles sont bien éligibles », a-t-il dénoncé.

‎Beaucoup denoncent que le prossecus d’enquête a été jonché de magouille, de favoritisme et de paiement d’argent non justiciable. Selon eux, c’est inquiétant que l’État se fasse piégé de la sorte à cause de la cupidité de ceux-là même auxquels il a mis sa confiance en les mettant en mission. Et d’ajouter c’est une menace pour les enfants d’être orientés dans ces soit disant écoles ne respectant aucune norme, mais qui seraient seulement passé par un achat d’éligibilité pour exister.

‎A noter que le Mali doit se lancer dans la même démarche que ses pairs de l’AES, c’est a dire le Niger et le Burkina Faso qui sont en train de relialiser une avancée notoire dans l’amélioration de leur système éducatif.

Dognoume Diarra

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