Mali: Le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) en conférence sur la situation politique nationale

Sene Kunafoni

Le mardi 17 Août 2021, le Bureau Politique du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance SADI a animé une Conférence de presse à son siège sise à Djélibougou. Animée par le Dr Oumar Mariko, Président du parti, cette conférence s’est portée sur la situation politique nationale.

A l’entame de la Conférence, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes des tueries perpétrées contre les populations civiles et militaires dans notre pays. Ainsi, le conférencier a donné la position du parti sur divers problèmes qui animent la vie politique du pays. Il a démontré que le pays n’est pas sorti du cauchemar des revendications populaires qui ont fait parti le régime Ibrahim Boubacar KEITA.

Selon le parti SADI, les forces sociales et regroupements politiques entre autres, la synergie des  syndicats des enseignants; transporteurs routiers; les magistrats; le syndicat de la police, les mouvements paysans, les forces politiques antérieures au Mouvement du 5 Juin (MDP) et le M5RFP à partir du 5 juin 2020 avaient chacun,  ses revendications de recherche d’amélioreation de conditions de travail et de vie dont Ibrahim Boubacar KEITA n’a pas pu satisfaire.

Les militaires formant le Comité National pour le Salut du Peuple  ont qualifié leurs prise de pouvoir de parachèvement de la lutte du peuple. Ils ont mis en place des organes de la transition en minimisant les forces réelles insurgées tout en violant la charte de la transition. Hélas, des contradictions internes du CNSP ont mise à nue, la volonté de conduire le pays dans la continuité jusqu’à un nouveau renversement en cours de transition.

Aujourd’hui, les mêmes causes contre lesquelles le Peuple s’est battu se renforcent plus et aucune solution en vue.

Les droits de l’Homme sont bafoués tout comme les libertés individuelles et collectives dont le droit syndical, l’impunité, l’aggravation de la situation sécuritaire, le non accès des paysans aux intrants (engrais surtout) sont devenus de plus en plus poignant.

Quand à la mise en place de l’organe unique de gestion des élections, le Président du parti SADI dira que le SADI n’est pas d’accord. A ses dires, le problème se situe ailleurs. « Aujourd’hui, le recensement qui vient de finir a été sélectif. Est ce que l’organe unique peut-il gérer ça ? », questionne-t-il. Il a lui même répondit par le  » Non ».

Alors sur la prolongation de la durée de la transition, les dirigeants du parti SADI pensent que le délai n’est pas leur problème. Ceux qui ont fixé les dix huit mois doivent se débrouiller pour faire des élections ou rendre compte. Leur préoccupation est la tenue d’élections libres, crédibles et transparentes. Choses qui obéit à des démarches déjà bâclées. L’exigence du parti SADI est que les aspirations profondes du peuple soient prioritaires, «Il faut ques préoccupations du Peuple soient réglées». « Au lieu de tâcher pour répondre aux demandes des Maliens, «on gère par vidéo» où des regroupements spontanés sont mis en mission de divertir en demandant la prolongation de la transition », disent-ils.

Quand au bras de fer entre syndicat des enseignants et le gouvernement, le parti SADI réaffirme son soutien aux travailleurs en lutte. Il  se porte totalement en faut avec les arguments du Gouvernement  faisant croire que le budget de l’État ne peut pas supporter les revendications des enseignants. Là dessus le conférencier Oumar Mariko demande au Gouvernement de dire au peuple la situation réelle du budget et son usage du pays : «Dîtes nous ce qui rentre et ou va ce qui rentre», martèle-til.

Il soutiendra que les ressources minières que le pays possède doivent permettre de mettre tous les travailleurs dans les meilleures conditions de travail et de vie.

En conclusion, le Docteur Oumar Mariko a invité les Maliens à se mobiliser pour mettre fin au système politique qui opprime le Peuple. C’est ainsi qu’il dit « Il n y’a pas de mauvaise gouvernance au Mali, mais un mauvais système politique animé par les prédateurs des ressources financières du pays. Ce système fait les opérateurs nationaux des passeoirs des firmes transnationales».

Dognoume Diarra

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