Mali : La crise actuelle n’est pas la faute des opérateurs économiques, ni des chauffeurs, encore moins des citoyens

Sene Kunafoni

Elle découle de la volonté des groupes terro d’asphyxier notre économie. Ils l’avaient annoncé, et ils sont passés à l’acte. La véritable question est donc : comment ont-ils réussi à en arriver là, et que devons-nous faire pour réduire une capacité de nuisance qui, il y a cinq ans encore, n’était pas aussi grande ?

Voilà les interrogations auxquelles les responsables concernés doivent répondre avec lucidité et courage. Pendant trop longtemps, nous avons déplacé les problèmes au lieu de les affronter. Certains, préférant désigner des boucs émissaires, ont excellé dans la distraction stratégique.

On nous a d’abord fait croire que les propriétaires de stations-service refusaient de vendre pour nuire aux autorités. Le temps a fini par montrer que c’était faux.

Puis, un membre du CNT a voulu accuser les chauffeurs, ces hommes qui pourtant se sacrifient chaque jour pour ravitailler le pays. Il a dû, ensuite, présenter ses excuses.

Aujourd’hui, l’urgence est ailleurs : il faut reprendre le contrôle des axes stratégiques, car c’est là que le mal est enraciné. Nous n’aurions jamais dû laisser ces bandits s’installer dans des zones capables de paralyser tout un pays.
De la même manière, nous n’aurions jamais dû laisser la crise du carburant s’envenimer. Dès les premières menaces proférées par certains individus, dont je tairai le nom , il fallait les empêcher d’exécuter leur plan.

Une crise, une fois installée, devient difficile à contenir. La pénurie entraîne la spéculation, et la spéculation aggrave la souffrance populaire.Le problème du Mali, c’est que nous déplaçons les problèmes au lieu de les résoudre.

Et pourtant, la solution est simple : sécuriser nos axes afin de garantir un approvisionnement stable et un fonctionnement normal de notre économie.

Hamidou Doumbia

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