Après 4 années de pause, l’écrivaine – poétesse, auteure Sénégalaise et spécialiste des Relations Internationales, Marieme SALL est enfin de retour sur la scène littéraire avec deux grands ouvrages dont : « LE FONCIER SOUFFRE AU SÉNÉGAL : Ne touche pas à ma terre » et « L’ENCRE DE MES LARMES ».

Sene Kunafoni

Avec la publication de ces deux ouvrages en cette veille de la célébration du 8 mars, notre rédaction a jugé nécessaire de s’entretenir avec elle. Un modèle symbolisant l’émancipation de la femme et l’intégration africaine à travers le peuple. Elle nous parle de son absence sur la scène littéraire durant ces 4 dernières années et pourquoi ce retour avec deux ouvrages ainsi que le contenu de chacune des œuvres.
Lisez ci-dessous !
Présentez-vous
Je suis Marieme SALL, écrivaine et spécialiste des Relations Internationales.
Vous venez de réapparaître sur la scène littéraire après 4 années de retrait, quelles en sont les raisons ?
Plusieurs raisons, mais la principale c’est mes activités professionnelles.
Vous avez signé votre comeback avec 2 ouvrages à la fois, pourquoi ?
Pour satisfaire mes lecteurs qui étaient nostalgiques et rattraper le temps perdu. Je pense que je leur devais bien cela.
De quoi parlent les 2 ouvrages ?
Alors pour « Le foncier souffre au Sénégal », c’est la suite et la fin de mon précédent livre intitulé « Politique foncière au Sénégal : une cascade d’incohérence » paru en 2020. Cet ouvrage met l’accent sur la gestion de la réforme foncière au Sénégal avec l’article 16 de la Loi 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert des compétences aux collectivités locales et qui stipules que le territoire sénégalais reste le patrimoine commun de la nation. Il y a aussi la Loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national instaurée 4 ans après l’indépendance du Sénégal mais qui a longtemps été agitée.
Et le roman « L’encre de mes larmes » qui retrace la vie d’une jeune fille à qui le dysfonctionnement familial fait partie de ses blessures du passé dont elle décide de guérir pour pouvoir se reconstruire et trouver son équilibre. Beaucoup de personnes vivent avec des blessures émotionnelles et des traumatismes mais qui n’osent pas en parler par peur d’être jugés ou incomprises. Et c’est très difficile de faire une psychanalyse de leurs émotions parce qu’elles sont des personnes qui se renferment beaucoup sur elles-mêmes.
Qu’est-ce qui a été votre motivation sur chacun des deux ouvrages ?
Dénoncer les maux de la société car mon écrit est avant tout un combat et le noyau de mes écris, c’est la réalité. Je m’inspire des faits de la société, de la vie de tous les jours… Mais aussi puiser sur mon expérience personnelle pour créer d’autres destinées. Et comme j’ai l’habitude de le dire, l’écriture implique une vie ascétique. Donc à chacun sa façon d’être utile à la société.
Être écrivaine, pour vous, c’est plus un métier ou une passion ?
Les deux ! J’écris pendant mon temps libre : le matin, le soir, le week-end, pendant les vacances… En fait c’est un deuxième métier que j’exerce juste pour le plaisir. Être auteur est un métier qui demande beaucoup de travail, et c’est un travail qui me procure beaucoup de plaisir.
Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur ?
Parmi les bons côtés, il y a évidemment l’écriture, c’est pour ça qu’on fait ce métier ! Ce que j’aime le plus, c’est créer des personnages et jouer avec les mots. Malheureusement, tout ne se passe pas exactement comme on le souhaiterait. Parmi les mauvais côtés, il y a la fameuse panne d’inspiration, c’est-à-dire ne plus arriver à avancer sur son texte. Et si cela m’arrive, je passe à un autre projet, je change d’univers. Quand je reprends le texte, l’envie d’écrire revient et les idées surgissent comme par magie.
Improvisez-vous au fil de l’histoire ou connaissez-vous la fin avant d’écrire ?
En général, quand j’écris un roman, je fais un plan. Je sais donc où je vais, et j’ai déjà en tête la chute du livre : la façon dont il se termine. J’évite toutefois de faire un plan trop détaillé de peur de ne plus trouver de plaisir dans l’écriture elle-même. Pour dire les choses autrement, j’improvise dans le cadre du plan que j’ai établi. Ça peut m’amener à ajouter ou supprimer des passages, voire des chapitres ou à modifier le plan ; à me laisser guider parfois par mes personnages ! Le plan a un autre avantage à mes yeux, je ne suis obligé d’écrire mon texte en suivant l’ordre des chapitres. Je peux me laisser guider par mes envies ou mes inspirations du moment.
L’édition a été faite où ?
En Europe. Toutes mes publications ont été faites avec une maison d’édition européenne et ceci n’est pas un choix personnel.
Quels sont vos cibles ?
La société africaine d’abord mais surtout les femmes. Je suis pour le respect des droits de la femme et le leadership féminin. Mais l’écriture n’a pas de limite, c’est un territoire de liberté au-delà d’être une passion et, je fais partie des auteurs misérabilistes ce qui veut dire que mon œuvre dénonce la misère des populations tout simplement.
Parlant des femmes parmi vos cibles, cet entretien se fait à l’approche de la célébration du 8 mars 2024, votre message à cette occasion ?
En cette veille de la journée internationale des droits des femmes, j’aimerai dire à toutes ces jeunes femmes qualifiées qu’elles peuvent prétendre à une réelle ambition, viser des postes à responsabilité et développer leur leadership. Elles ne doivent pas se laisser distraire par rien ni personne, elles doivent croire en elles, croire en leurs potentiels et s’imposer car elles sont toutes des leaders et on ne le dira jamais assez, la femme est dotée d’un super pouvoir d’abnégation qui est juste là.
Vos mots pour conclure cet entretien ?
Je vous remercie pour le temps que vous m’avez accordé. Et je dis aux femmes d’Afrique, femmes du monde, continuons à faire bouger les lignes !

Réalisé par Dognoumé DIARRA

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