Ils sont de plus en plus nombreux les Maliens qui pensent qu’il est temps pour le premier Ministre Choguel Kokalla Maiga de rendre le tablier de lui-même avant qu’il ne soit renvoyer. Malheureusement, au Mali, on ne démissionne pas. On se fait virer. Cela va-t-il arriver à Choguel ?
A l’heure actuelle, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, est en train de consulter pour la formation du nouveau gouvernement élargi et augmenter le nombre des conseillers du CNT. Et s’il devrait tenir compte de ce qu’on lui dira pendant ces consultations avec la classe politique et la société civile, il est clair qu’il remplacera son premier Ministre pour obtenir le maximum de consensus politique autour de la prolongation de la durée de la transition qui fait l’objet de toutes les crispations. L’actuel premier Ministre n’a jamais fait l’unanimité non seulement auprès de la classe politique encore moins au sein de son propre groupement politico-civil où des cadres se sont désolidarisés de ses actions en tant que chef du gouvernement au nom du M5 RFP. Mais, la force de Choguel reste sa capacité à haranguer une foule acquise à sa cause pour faire croire qu’il est « très aimé du peuple » et que sa mise à l’écart pourrait créer plus de problèmes que de solutions. Mais, est-il l’homme de la situation actuelle ? Le doute est désormais permis. En pleine crise sécuritaire, le Mali s’est isolé sur la scène internationale. Sur le plan national, les Maliens sont divisés et le chef du gouvernement ne fait pas assez pour rapprocher les points de vue. Cette situation politique et économique tendue, risque de se transformer très vite en une bombe dont l’explosion sera fatale pour le pays. Pour ce faire, il faut faire taire les divisions internes pour pouvoir faire face à l’adversité venant de l’extérieure et cela passe par un gouvernement consensuel avec un chef exécutif plus rassembleur et plus conciliant. Le portrait-robot de ce chef d’orchestre, ne correspond pas à celui de Choguel Kokalla Maiga. Il est temps pour lui de se retirer de lui-même pour faciliter la tâche au colonel Assimi Goïta qui visiblement ne sait pas comment se débarrasser de lui.
Source: Tiémoko Traoré, dirpub « Le Pouce »