Le mercredi 23 juin 2021, s’est tenue l’ouverture de la deuxième session ordinaire du conseil du district de Bamako. Au total, 5 points étaient à l’ordre du jour dont la lecture et l’adoption du PV de la 1ère Session Ordinaire 2021 ; L’examen du Budget additionnel de l’exercice 2021 ; La Situation financière de la Mairie du District exercice 2021 ; L’Etat d’évolution des travaux de balayage, de curage des caniveaux et d’embellissement de la ville avec les services de la DSUVA et Ozone-Mali ainsi que l’Information sur la mise en œuvre de la convention de financement Mairie du District – Bordeaux.
Dans son intervention, le Maire du District, Adama Sangaré a tout d’abord présenté ses condoléances et celles de tous les membres du conseil du District de Bamako aux illustres disparus. Ainsi il a informé que, bien au-delà des dispositions statutaires, la tenue régulière des sessions est un indicateur indispensable de mesure de la performance des membres du conseil en matière de gouvernance locale. A en croire le Maire, chaque session est pour le conseil du District, l’occasion de faire le point de la gestion courante de la ville et de tenir tout le conseil informé de la conduite des missions confiées à la Mairie.
Conformément aux dispositions de l’article 259 de la Loi no2017-051 du 02 octobre 2017, portant Code des Collectivités Territoriales, le Maire Sangaré a indiqué que le budget additionnel de la collectivité territoriale est établi en cours d’exercice, lorsque les comptes du précèdent sont connus. Destiné à corriger et à ajuster les prévisions du budget primitif, le budget additionnel est établi et voté dans les mêmes formes que le budget primitif, ajoute le Maire tout en confirmant qu’il est appuyé par le compte administratif et le compte de gestion et doit être adopté avant le 30 juin de l’exercice auquel il s’applique. A cet effet, le Maire a salué les efforts sans cesse déployés par les services d’assiette et l’ensemble des travailleurs tout en les invitant à redoubler d’ardeur dans l’accomplissement de leurs missions.
Abordant la problématique de l’assainissement à Bamako, il a affirmé que c’est un problème lié à la démographie. Alors le Maire évoque, qu’une réflexion sur le changement du mécanisme de financement à travers la contribution des industries sur place. Un esprit que la Mairie du District a scellé à un accord de partenariat avec la Société Energy Solution Système-E2S (filiale du groupe SAER), pour la réalisation d’une centrale de transformation des déchets ménagers en énergie. Un projet qui permettra à coup sûr d’améliorer le visage de Bamako ainsi que les ressources financières de la Mairie du District.
Évoquant le problème de curage des caniveaux qui se pose avec acuité en ce début d’hivernage, Adama Sangaré a rassuré que la mise œuvre du programme élaboré dans ce sens permettra d’éviter à la population, le spectre d’une calamité aux conséquences incommensurables. Ainsi il a rappelé les difficultés de financement du programme spécial de curage de 2019 auprès de l’état. Pour 2021 Les démarches ont déjà été entreprises auprès des autorités pour la mise à disposition de fonds nécessaires.
Par ailleurs, le non-respect de la procédure, pour l’évacuation des déchets de Medina Coura par les autorités de la transition a été évoqué au cours de l’ouverture de cette 2e session. La Mairie du District se dit mécontente du non-respect des textes conformément aux règles de la décentralisation. Il est du devoir des mairies d’assurer l’assainissement des villes et communes avec l’appui du gouvernement à travers le ministère de l’assainissement. Le mardi 23 juin, les déchets du dépôt de transit de Medina Coura ont été évacués par les autorités de la transition sans au préalable, aucune information à l’endroit de la Mairie du District qui avait, en vain, fait des demandes d’appuis auprès du gouvernement pour évacuer ces déchets.
Le Maire a martelé qu’il est grand temps que l’État accepte conférer l’assainissement aux collectivités ou de le conférer totalement au ministère de l’assainissement pour éviter tout chevauchement. Selon lui, on ne peut pas décentraliser quelque chose et que sa gestion soit détenue par l’État. Il regrette que les élus municipaux soient décriés à longueur de journée par les populations ne connaissant pas que la décentralisation au Mali ne fonctionne pas comme évoqué par les textes. À cet effet il faudra que les textes soient respectés au Mali afin que les choses rentrent dans l’ordre.
Dognoume Diarra