La marche pacifique des membres du clan de l’ex-Président réprimée, d’abord par les jeunes du M5-RFP de la Commune III, puis ensuite par les forces de l’ordre dans la matinée du samedi 22 Août 2020, viole la liberté d’expression et n’est pas à encourager.
Dans un cadre légal, la liberté d’expression et de manifester est un droit pour tous les citoyens maliens. À cet effet, les faits qui se sont déroulés dans la matinée du samedi 22 Août 2020 sur l’esplanade de la bourse du travail, n’est pas permissible. Des citoyens opposés au coup d’État militaire ont voulu manifester leur mécontentement. Pourtant, ils en ont été empêchés par un groupe de jeunes partisans du M5-RFP, qui les ont agressés. Dans un premier temps, les manifestants ont résisté mais malheureusement ils ne pouvaient pas tenir longtemps car la pression était de plus en plus forte. Le comble dans cette affaire a été le comportement des agents des forces de l’ordre, qui, au lieu de rétablir l’ordre les ont dispersés avec des gaz lacrymogènes. Même si les slogans des marcheurs n’étaient pas favorables aux agents de forces de l’ordre, ils ne devraient jamais agir de la sorte.
À retenir que ladite agression n’a pas été sans conséquence, car, des parebrises de plusieurs voitures des manifestants et de quelques moins chanceux qui étaient juste de passage ont été brisés. En tout cas, c’est à visages découvert que des jeunes du M5-RFP de la commune III ont fait des déclarations confirmant leurs responsabilités dans cette agression. Mieux, ils ont promis de s’en prendre à quiconque qui s’hasarderaient de venir marcher sur le boulevard de l’indépendance en faveur de l’ex président IBK. Raison pour laquelle on peut se permettre de se poser la question, si la liberté d’expression et de manifester n’est plus d’actualité au Mali.
Ben Abdoulaye