Dans l’après-midi du vendredi 01 novembre 2019, le Syndicat Mixte de l’Inter-collectivité de Bamako regroupant les élus de 25 communes dont les 6 communes de Bamako ainsi que 19 communes environnantes de la ville de Bamako était face à la presse pour un point de presse affirmant son soutien à Adema SANGARE tout en constatant avec amertume les interpellations et mise sous mandats de dépôt à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako des Maires du District, de Barguignera, de Mountougoula et deux élus de la Commune I.
Après présentation de différents journalistes présents, Madame KAREMBÉ ROKIA DIARRA, première vice-présidente du Syndicat Mixte a procédé à la lecture d’un communique au nom de l’ensemble des membres du syndicat Mixte de l’inter collectivité (Grand Bamako) : « au regard des responsabilités de ces élus, en l’occurrence celles du Maire du District : président de l’inter collectivité du « Grand Bamako » ; Président Afrique du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire, Co-Président mondial du même Forum ; Membre du Bureau de l’Association Internationale des Maires Francophones ; Membre du Comité Exécutif Cites et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique ; Membre du Comité Exécutif du Métropolis ; Membre du Directoire des villes pour le vivre ensemble etc…
Estimons que la privation de la liberté de mouvement qui leur est imposée présente plus d’inconvénients que d’avantages. Au moment où la Mairie d District est engagée résolument dans la réalisation de nombreux projets structurants, tel que le projet de création de la société de transport collectif par bus « Boniaba », pour lequel, sur invitation du partenaire chinois, il devait conduire une délégation nationale à partir du 27 octobre 2019 dans le but de faire le choix de la gamme de bus pour Bamako, son incarcération représente en termes de création d’emplois et de retombées financières une perte considérable pour la Collectivité. Aussi, à travers la diplomatie des villes, Bamako attire de plus en plus la sympathie et la solidarité de beaucoup de partenaires, notamment dans les domaines de l’assainissement, du changement climatique, de la mobilité urbaine, etc…. »
A cet effet, le Syndicat Mixte de l’Inter Collectivité estime que la mise en liberté des maires du District de Bamako, de Baguineda et de Mountougoula qui n’entrave en rien la manifestation de la vérité des affaires pendantes devant la justice malienne, rapporterait plus à leurs collectivités que leur détention. Faisant une mise en garde à l’endroit de l’autorité malienne, le Syndicat Mixte de l’inter-collectivité, avec son statut d’élu qui lui permet de grever sans faire préavis de grève, décide d’aller en grève d’arrêt de travail du lundi 04 au dimanche 10 jusqu’à minuit. Elle a réitéré que les Mairies faisant partie du Syndicat mix seront ouvertes tout au long de la grève, mais il n’y aura ni de signature ni de mariage, sans service minimum.
Dognoume DIARRA